Charles de Foucauld est un sacré personnage. Officier dissolu de cavalerie, il démissionne, parcourt le Maroc en se faisant passer pour Juif, publie un ouvrage géographique, rentre chez les Trappistes, tente de créer une communauté en plein désert, étudie les Touaregs et rédige un dictionnaire franco-touareg avant de mourir assassiné. Un personnage hors du commun qui sera béatifié en 2022 (personne n’est parfait) et qui inspirera à Jijé un album.
Bayard Soleil m’a demandé une nouvelle couverture pour une nouvelle édition d’une biographie dessinée par Léo Beker (Louison Cresson) sur un scénario de Benoît Marchon. La précédente couverture était signée Bertail.
Je me souviens avoir vu une plaque de marbre à son nom lors de visites à Notre-Dame De La Garde.
Certainement comme beaucoup de missionnaires qui partaient du port de Marseille.
C’est un des religieux de l’époque les plus populaires – encore aujourd’hui. Ça ne m’étonne pas trop.
De Beker j’aimais bien Louison Cresson, c’est courageux (et un peu téméraire) de passer après Jijé. Charles de Foucauld fait partie de ses bondieuseries qui parviennent à être distrayantes (à l’instar du Blanc Casque cher au cœur d’Appollo), notamment grâce à la vie de patachon que mène le personnage au début du bouquin puis au dépaysement de la suite. Aux antipodes de sa Bernadette, indigeste de bout en bout et un peu sinistre…
Oui, Foucault c’est une espèce d’aventure rêvée et joyeuse à la fois. Ça crée des vocations :-) Quant à passer ou pas après un autre artiste, il ne faut jamais se poser la question sinon on ne ferait rien.
Certes il a eu une vie dissolue durant sa période militaire, mais son cheminement est plutôt cohérent par la suite.
Très bonne BD. Il sera canonisé à la mi mai 2022.
Oui, je parlais de la vie dissolue parce que ça ajoute de la profondeur au personnage. Puisqu’il sera canonisé, c’est qu’il a répondu à des prières. Je vais y aller de la mienne alors.