Je vais fermer ce blog et me contenter de lire celui de Ma galerie à Paris. Après un mirifique billet sur Gus Bofa, voilà un non moins extraordinaire billet sur le travail réalisé par Georges Beuville sur le roman de Pierre Louÿs, les aventures du roi Pausole.
De plus, pour rester dans Beuville, je vous rappelle la sortie du livre Beuville consacré à son travail à paraître chez Charrette le 9 juin 2011 qui est déjà déclaré épuisé. Réservez-le vite chez votre libraire s’il l’a commandé. De plus, une exposition Beuville est prévu à St Malo 2011.
Merci LI AN;sauf pour le coup du bouquin épuisé qui m’a glacé…Précision:Le prix modique de ces 96 pages prometteuses.(Moins de 20 euros)
Il parait qu’il y en 30 exemplaires à vendre pas le site de la FNAC. Tu peux toujours commander là-bas si tu n’as pas un libraire qui a bossé dessus.
Tu ne vas pas fermer mon blog préféré, dis ?
Bah, c’était une blague :-)
??? Chaque livre était mis en couleur manuellement ? C’est dingue !
Oui mais il n’y en avait pas beaucoup. Et c’était vendu cher pour des collectionneurs.
C’est tout simplement merveilleux.
On ne dira jamais assez l’impact sur la perception de l’oeuvre littéraire en générale que peut provoquer la vision graphique (ou cinématographique) qu’en donne un illustrateur (ou cinéaste). Ainsi, ces Aventures du roi Pausole … Un jour à Bruxelles, Pierre Louÿs étant l’un des mes écrivains fétiches (je ne m’étendrai pas là-dessus), je m’étais fait une joie d’acquérir à l’aveuglette, parmi un tas d’autres choses, une jolie édition ancienne de cet ouvrage pour une poignée d’euros au Pêle-Mêle, boulevard Lemonnier. Las, dans le train qui me reconduisais chez moi, je m’aperçois qu’il s’agit-là d’une édition illustrée, et quelles illustrations ! Je ne me rappelle pas le nom du tâcheron mais c’était dans un genre grivois et mal torché ; à mesure que j’avançais dans ma lecture, il me paraissait de plus en plus évident que je n’en viendrai jamais au bout ayant en regard du texte ces images vulgaires aux couleurs criardes et comme j’avais appris entretemps que ce roman était des moins bons livres de l’auteur, j’en abandonnais définitivement la lecture non sans avoir soigneusement amputé le volume de ses inesthétiques excroissances graphiques … Et voilà qu’aujourd’hui, je tombe sur ces dessins qui me laissent entrevoir de la même oeuvre un tout autre univers, délicat et poétique, une vision totalement nouvelle d’un ouvrage que j’avais proscrit mentalement de mes lectures possibles. C’est beau le talent !
@Pierre : c’est un livre qui a été moultement réédité. Je connais plusieurs versions graphiques mais je n’ai jamais lu le texte. On pouvait admirer les originaux à St Malo. Tant qu’on ne les a pas vus, difficile d’imaginer la taille de ces illustrations. Ces frêles demoiselles sont minuscules et on n’arrive même pas à imaginer la plume qui permet de tracer des choses aussi légères.