Barbara Ritchie Cooper est née en 1899 et c’est tout ce que je sais. Quelquefois, je suis un peu agacé par la volonté des féministes de faire ressortir des artistes femmes dans l’Histoire de l’Art – le travail d’Élisabeth Vigée Le Brun, peintre un peu précieuse de l’aristocratie, ne me paraît pas mériter l’enthousiasme dont elle a profité récemment. Mais avec Barbara Ritchie Cooper, je suis pour le moins choqué de ne pas trouver un/une fan éperdu(e) avec des pages dédiées à sa carrière.
Dans l’illustration commerciale US des années 1920/1930, il y a une tradition très réaliste que j’aime beaucoup, surtout à base de lavis en grisaille ou d’aquarelle. Cooper me paraît une des meilleures représentantes de cette tendance avec des personnages merveilleusement expressifs, des cadrages impeccables et des éclairages parfaitement maîtrisés.
Les images sont tirées du groupe Facebook Today’s Inspiration puisque l’on trouve très peu d’images de Cooper ailleurs sur le Web.
De plus, la page du groupe consacrée à l’artiste permet d’en savoir plus. Elle est partie sur les routes à l’âge de 17 ans, multipliant les petits boulots pour s’orienter petit à petit vers l’illustration – particulièrement au Saturday Evening Post. Elle est ensuite devenue enseignante.
Comment se fait-il que ces légendes irrévérencieuses se prêtent si bien à ce genre d’images si sérieusement composées ?… Pardonnez-lui Barbara…
Je n’ai même pas trouvé de date de décès pour Mme Cooper. J’espère en effet qu’elle saura me pardonner.
Magnifique, merci !
(Soit dit en passant, ”Madame Vigée Le Brun” est l’un des contrepets les plus célèbres de toute l’histoire de la fatrasie…)
Je crois que je l’ai sur le bout de la langue.
Mieux vaut quand même éviter de broyer du noir…
Merci ! Pour ce super travail de recherches. Il faut rendre hommage aux femmes oubliées de l’histoire et c’est important d’oeuvrer à bien mettre en lumière les plus talentueuses et méritantes.
Tout à fait. Je fais toujours mon vieux macho sur ce genre de sujet… par pure ignorance comme le prouve Barbara Ritchie Cooper. En fait, il y a eu quand même pas mal d’illustratrices états-uniennes dans la grande période (Benda est la plus connue). Je pense qu’elles avaient plus de facilités qu’en Europe mais je parle sans savoir. Il faudrait lire une étude sérieuse sur le sujet pour se faire un vrai avis.