Il y a peu un amateur du grand artiste m’a demandé si je connaissais le Guerre des boutons illustré par Beuville. J’étais un peu surpris. Évidemment que je l’avais et on pouvait voir les images sur mon site. Ah, non. C’est que ces images étaient visibles sur le site disparu officiel consacré à Beuville et du coup je n’avais pas scanné mon exemplaire. Un peu de courage et les voilà.
Publié en1966 par la Nouvelle Librairie de France (fondée après la Seconde Guerre Mondiale et disparue en 2000), le fameux roman de Louis Pergaud qui plaît tant aux producteurs de cinéma (jeunesse+nostalgie, on ratisse large) a droit à un chouette emboîtage carton et une jaquette dépliable panoramique. Le papier est très beau et donne d’excellentes reproductions. C’est vraiment un must pour les amateurs de Beuville qui a rarement été aussi bien mis en valeur. Il faut dire que c’est un excellent choix pour illustrer ce classique car la forêt est un élément important de l’histoire. Au passage, on peut remarquer à quel point Beuville est inclassable : si son trait super expressif le détache de l’illustrateur/peintre classique, la façon dont il simplifie les gamins qui sont en fait génériques ne peut par le classer dans la catégorie illustrateur/dessinateur BD.
Ouéééééé pour l’illustreur qui a fait la double page, et pour le scanneur qui l’a scannée !
C’est sûr qu’elle est jolie cette double page.
Évoque un peu Van Gogh et L’allée des peupliers.
Oula, on ne rigole plus là. Un peu la même atmosphère mais je ne suis pas sûr que Beuville connaissait ce tableau.
Sublime,faut il encore le dire(oui!)..?
Toujours ces lignes fortes,verticales,contrepoints parfaits de cette vie grouillant dans ces illustrations pleines de volupté…Et la grâce émanant des dessins préparatoires (fulgurances d’encre de chine)pêchées je ne sais plus où,c’est aussi bouleversant,démoralisant,réjouissant et autres rimes en ‑an.
Merci,merci encore Li An.
Ah oui, tiens ça rime. C’est vrai que c’est toujours très vertical dans Beuville. Le goût des forêts probablement.
De la belle ouvrage, assurément. On comprend l’admiration que lui vouent Rabaté ou Guibert.
Et une foultitude d’autres. Hergé et Franquin admiraient son travail.