La Chanson de Roland illustrée par JG Cornélius

chanson roland jean georges cornelius 03
chanson roland jean georges cornelius 03

J’ai déjà évoqué le travail de Jean-Georges Corné­lius, peintre mystique peu connu, pour ses illus­tra­tions des Fleurs du Mal. On ne peut pas dire que son travail soit très visible sur la Toile et je n’ai pas tout à fait tilté en décou­vrant ces dessins pour La chanson de Roland.

Datant de la première partie de sa carrière (1912), on ne retrouve pas le côté rugueux de sa peinture. Son coté très expres­sif et sa capaci­té à synthé­ti­ser les volumes rend ces images très sédui­santes et son Roland est parti­cu­liè­re­ment sexy.

Les images sur Flickr : https://​www​.flickr​.com/​p​h​o​t​o​s​/​u​n​c​l​e​m​a​r​c​o​/​a​l​b​u​m​s​/​7​2​1​5​7​6​0​3​7​5​5​0​4​4​886

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8 commentaires

  1. Beau dessin en effet. Je trouve juste un peu dommage que les à‑plats de couleur atténuent les contrastes, le modelé de certaines planches – pas toutes, heureu­se­ment ; mais la première et la troisième, en parti­cu­lier. Sur d’autres, au contraire (la deuxième et la dernière), l’effet est specta­cu­laire. Ce sont des litho­gra­phies, je suppose ?

    • Bonne question mais je n’ai pas la réponse. Le livre est trouvable pas très cher alors je ne pense pas que ce soit de la litho. Je dirai de la repro d’aquarelles ?

  2. Il y a un aspect « liqué­fiant »(?) dans le mouve­ment qu’il offre à la matière,au mouve­ment d’un personnage,un tissu comme de la nature d’un ciel…
    Quelque chose me retient toujours dans ces images,passés mes à priori,une vague séduc­tion et je dois dire que ce choix de couleur ne me déplaît pas.

    • Dans ce genre d’images, il y a toujours l’idée d’une perte d’innocence. Des choses que l’on faisait et que l’on n’ose plus faire – sauf peut-être en Russie, ah ah.

  3. J’ai vu cette semaine chez un copain qui les avait récupé­ré avant qu’elles partent à la décharge les planches pédago­giques que les insti­tu­teurs de l’école primaire nous montraient au tableau noir, dans un cadre en bois, en appui de leur cours, et qui servaient de combus­tible fissile à notre imagi­naire. (je parle des écoles de province de la fin des années 60). Elles évoquaient les grandes heures de l’His­toire de France. Clovis, roi des Francs. Roland agoni­sant, jouant du cor à Ronce­vaux. La prise de la Bastille. Napoléon IV télépho­nant à Darma­lin pour lui dire d’envoyer les keufs à Solines. La quadri­chro­mie sépia en plus, c’est tout à fait dans l’esprit de ce que ce monsieur Corné­lius produit, et qui est remar­quable. Aucune chance qu’il soit apparen­té à Jerry ? ( pas celui de Tom, l’autre)

    • Je ne crois pas qu’il y ait même un rapport avec la maison d’édition. Sur l’émission d’enchères de France 2, on voit passer pas mal de ces planches pédago­giques. Elles sont très diverses dans leur style suivant l’époque.

  4. Je suis sûr que Zemmour en conserve un exemplaire dans sa biblio­thèque consa­crée aux histo­riens de garde.

    Ps : ça me fait un peu penser à du Conan. Pourtant l’Empire carolin­gien, ce n’est pas la même époque que l’âge hyborien. Étrange.

    • Figure toi que je trouve des échos dans le travail de Frazet­ta au niveau des corps, des chevaux… Ça peut expli­quer cela. Pour le coup, on est loin d’une repré­sen­ta­tion un peu précieuse de l’époque. C’est assez rentre dedans.

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