Charles Keeping, un illustrateur jeunesse hors du commun

La plume qui fait peur

Charles Keeping (1924 – 1988) est un illus­tra­teur anglais qui a princi­pa­le­ment travaillé pour la jeunesse. Issu d’un milieu populaire londo­nien, il s’est notam­ment engagé quatre ans dans la Navy. Il a suivi des cours du soir d’Art avant de commen­cer de travailler comme auteur de strips et illus­tra­teur dans les années 1950. Sa carrière ne débute réelle­ment qu’en 1956 et il va devenir un illus­tra­teur jeunesse impor­tant des années 1960/​70 en Grande Bretagne.

Autant l’avouer tout de suite, le Li-An adoles­cent détes­tait le travail de Keeping. Impos­sible de m’y retrou­ver dans un dessin quasi expéri­men­tal qui ne cherche pas à plaire et franche­ment arty. Mais le Li-An de 2022 ne peut qu’adorer les images horri­fiques du Keeping qui s’attaque à des classiques de la litté­ra­ture fantas­tique. Keeping a un dessin cru. Très réflé­chi mais qui ne cherche pas à expri­mer du senti­ment. L’anti Disney en somme. Et sur les images à carac­tère effrayant, cette séche­resse proche de l’os fait surgir des visions qui marque­ront les gamins à jamais. On lui a d’ailleurs repro­ché cette approche, le désir de ne pas occul­ter les choses graves dans l’illustration jeunesse.

Je finirai en signa­lant que Keeping a illus­tré de nombreuses histoires autour des quartiers londo­niens de sa jeunesse et son Cockney Ding Dong est même accom­pa­gné d’un enregis­tre­ment de chansons de l’époque.

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6 commentaires

  1. Absolu­ment fasci­nant !!!Des influences se croisent,des courants s’emmêlent,un ton s’impose d’autorité,je suis…euh,fasciné.

    • Cela signi­fie que tu ne le connais­sais pas ? Je suis assez étonné parce qu’il semble peu connu au final – à part peut-être en Grande Bretagne – alors que je suis persua­dé avoir vu ses dessins dans ma jeunesse.

      • Non,je ne le connais­sais pas,en effet.Memoire défaillante ?..Mais j’ai lu du Paul Berna illus­tré par Billon.!.En tous cas,ravi de cette découverte,ici même !Son contem­po­rain Battaglia(et son modèle Alear­do Terzi) avait un peu côtoyé ses mouve­ments Autichiens comme anglais(marqués par un Eduard Thony pour exemple)de la revue Simplicissimus…

        • Voilà un commen­taire intéres­sant. Je n’avais pas vu la connexion avec Thony mais c’est très perti­nent. Et je vais chercher le Berna :-)

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