Voilà enfin le recueil d’illustrations de Vincent Perriot dont vous avez eu l’avant-première sur ce même blog (|ici|). Autant dire que je suis épaté. Et je suis difficile à épater.Appollo, par exemple, me refile des albums avec des trémolos dans la voie et des « le dessin est génial, tu ne trouves pas » mais moi, il m’en faut plus pour me mettre sur les fesses. Là, je suis un peu sur le cul. Avec un trait relâché qui fait évidemment penser au meilleur de la ”nouvelle école française”, il réalise une espèce de roadmovie silencieuse aux images toutes intéressantes. Et c’est difficile de faire des images intéressantes, qui accrochent l’œil, qui sous-entendent quelque chose à l’extrême limite de la conscience visuelle. Ces derniers temps, j’ai eu à subir l’étonnement stupéfait d’amateurs BD face à mon manque de superlatifs pour les travaux de dessinateurs comme Guardino (c’est juste un exemple, il y en a plein d’autres chez Delcourt ou Soleil ou ailleurs). Ce sont des artistes très doués techniquement, avec une vraie maestria, mais dont le travail ne m’intrigue pas. J’ai l’impression de ne rien avoir à décrypter, que ce qui est dessiné ne transcende pas le sujet ou la réalisation. Et Vincent Perriot y arrive magnifiquement. Un des bouquins les plus passionnants, les plus motivants que j’ai vu depuis longtemps.
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Vu le concept de l’album (de grandes illustrations muettes pleine planche en face d’un cul de lampe), je ne mets pas plus de choses. À noter que le livre est très bien distribué et qu’il est publié par les éditions de la Cerise dont j’ai déjà parlé |là|.
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oui totalement d’accord : une vraie vraie merveille !!
Diantre… Ce post élogieux et argumenté m’intrigue. Je vais regarder cet ouvrage de près. Il est vrai que, en cliquant ”ici”, j’avais souvenance de ces images…
Oui, …
Il y a un truc.
Thanks.
Ah ben ça sort comme ça veut ces billets ?!?
Celui-là était prévu pour demain… Bon, tant pis (pendant que les résultats de l’élection tombent).
”Je nettoyais mon post et le coup est parti tout seul?!”
pourrait être une explication à ce départ intempestif de post.
Mais pour un auteur ‑entre autre- de science fiction, il est normal d’avoir quelque influence sur LE TEMPS…
Un jour d’avance, au moins, sur nous, pauvres mortels.
Oui, surtout que ce n’est pas la première fois ce mois-ci…
C’est beau comme du Edward Gorey.
Oserais-je dire que l’on peut en voir un peu plus sur Coconino world
Du Edward Gorey ? J’avoue que je n’y aurai pas pensé. Il y a quand même une approche très différente (Gorey a un dessin ”théatral” alors que Perriot travaille sur des perspectives faussées).
à Doc : tu peux, tu peux…
bonjour
j’ai été assez étonné par le graphisme de vincent car quand je l’ai connu il publiait a fluide glacial et le graphisme était assez différent.
pourrait t on me donner une adresse mail (ou autre)ou je peux le joindre, on était dans le meme lycée et je l’ai perdu de vue. j’aimerai bien lui faire signer mon exemplaire d’entre deux.
merci
Je lui fais suivre le message.
merci beaucoup Li-an !
Tiens, mais, c’est pas le type qui a pompé euh .…..
Non, te fache pas, je déconne !
Lol quoi.
3 ans aprés sa parution, ce livre n’a rien perdu de sa force, et peu de choses aussi interessantes à se mettre sous la dent depuis sa sortie.Sans faire référence à Gorey , c’est plutôt du coté de Bofa qu’il faudrait se tourner, ses albums comme ”la symphonie de la peur” ou ”Malaises” ”La croisière incertaine” sont des romans graphiques muets et ”Entre deux” reste à classer (mais faut il tout classer) dans cette famille.On attend la suite.…
Je ne sais pas si je le classerai avec Bofa. C’est autre chose :-). Quant aux albums vraiment intéressants, ils sont peu nombreux, Dieu soit loué dirait mon banquier.
C’est beau !
(et l’expérience est concluante : quand on re-nettoie les posts, ça les re-fait partir…)
Je me suis d’ailleurs offert un original de l’album.