Jamsan est un illustrateur coréen dont le travail s’inspire fortement de ce que l’on pouvait voir dans les années 60/70 avec une recherche de vivacité dans le trait, un mélange de textures traditionnelles – gouache, aquarelle – sauf qu’ici je n’arrive pas à voir dans quelle mesure c’est géré par l’ordinateur. La modernité au service d’une énergie subtile qui semble passée de mode.
- le site officiel : http://jamsan.com/
- une adaptation du Bossu de Notre Dame : http://book-graphics.blogspot.fr/2012/11/the-hunchback-of-notre-dame.html
De l’énergie à revendre en effet… l’ordinateur ne va peut-être pas tuer le trait après tout !
@Tororo : il y a quand même tout un courant qui cherche à retrouver un feeling ”à l’ancienne” avec l’ordi. Mais ils oublient la pression importante : celle de se planter.
En effet (si j’ai bien compris ce que tu veux dire), quand on travaille en ”traditionnel”, on admet souvent plus facilement qu’on fera mieux d’arrêter et de repartir de zéro, alors qu’avec le numérique la tentation est permanente, de choisir d’essayer de sauver un truc mal parti au lieu de recommencer en tenant compte de ses erreurs… mais on peut apprendre à résister à cette tentation, non ? (si la deadline le permet, évidemment : le raccourcissement constant des deadlines, c’est un ennemi plus redoutable que les facilités offertes par la technique).
@Tororo : je dirai plutôt qu’en tradi, on sait qu’on part pour un objet définitif. Les erreurs se paieront chères et on sera éventuellement contraint à recommencer. En numérique, on passe son temps à revenir en arrière. Du coup, l’erreur n’apporte aucune éventuelle innovation et surtout, il n’y a pas de sensation de ”chemin sans retour”.