Joseph Noel Paton était un peintre et illustrateur anglais (1821 – 1901). Il annonce les Préraphaëlites.
Ces illustrations ont été réalisées pour le fameux Coleridge’s Rime of the Ancient Mariner en 1863. Je dis fameux parce que je croise régulièrement des illustrations réalisées par des grands noms consacrées à ce poème.
La ligne clair avant l’heure. Mais c’est du dessin ou de la gravure ?
Il n’y avait rien d’indiqué dans le bouquin d’où c’est extrait. Mais je pencherais pour de la gravure.
Je pense qu’à l’époque toute diffusion était gravée ? Peut-etre me trompe-je ?
Non, je pense aussi que c’était le cas.
penser grave
Très bien Raoul…
le trait est encore une fois très moderne ! comme quoi la ligne clair comme tu disais lors d’un ancien post ça ne vieillit pas ( enfin il y a peut etre des contres exemples :-)
étrange cette quête de la modernité ; je ne trouve pas ça particuliérement moderne intemporel peut-être.
C’est moderne parce que ça fonctionne encore sur des bases artistiques différentes que celles utilisées pour créer l’image. Mais je ne quête pas particulièrement la modernité.
C’est le démon des glaces.
Et c’est bon la glace.
Et pour en revenir à l’explication de gravure, bien souvent , le dessinateur et le graveur faisaient deux, et les planches pouvaient porter les deux signatures.
Il existe (au moins) une version en BD réalisée par le génial et néanmoins grand breton Hunt Emerson.
J’ai l’impression que c’est très varié cette histoire de signatures sur les gravures. Mais il est vrai que le dessinateur et le graveur étaient souvent deux personnes différentes.
Souvent les reproductions de dessins d’artistes étaient faites par des graveurs avec approbation desdits artistes, comme ”bon à tirer”.
@Totoche : ah oui, ça me dit quelque chose en effet – même si je ne l’ai pas lue.
Il doit se geler les couilles, là-haut.
Pour revenir à ce que je disais hier à propos de la ligne clair, je crois que c’est parce que l’image du haut (surtout le personnage) me fait penser à du Jacobs, et puis pour continuer dans l’univers de la BD, comment ne pas penser également au démon des glaces de Tardi, dans laquelle la représentation des icebergs s’inspirée justement des représentations que l’on se faisait de l’époque (fin 19 ème) du pole nord, pas encore exploré ou très peu ; Un monde étrange de glaces flottantes aux aretes saillantes et coupantes. On peut voir cette représentation du pole nord également dans certaines planches de Little Némo.
Oui, c’est une représentation très courante du Pôle que l’on doit retrouver dans Jules Vernes et d’autre livres d’exploration/aventures.
Il y a un dessin au trait, oui. Mais, sinon, je ne vois pas trop où est la ligne claire là-dedans.
On ne va pas commencer le débat sur la ligne claire :-). Ce n’est pas de la ligne claire telle qu’elle est définie en BD actuellement on va dire.
Oui, c’est plus pré-Raphael que pré Hergé en général, Paton.
Tout à fait comics US style Jack Kirby, le géant glacé.
Patin, quel desson !
Pour Coleridge, on ne peut pas dire qu’il soit bien connu en France, à part le titre d’Iron Maiden ;o)
texte intégral ici :
Réponse à Totoche. Qui a parlé de Hergé ? j’ai dis que ça me rappelais le trait de Jacobs, et meme tiens de jacques Martin ”Alix”. La silhouette du geant en premiere image est quand meme bien cernée par un trait bien net. c’est clair, sans mauvais jeu de mots.
@Doc Mars : Iron Maiden… Il va falloir poser la question à Philippe Manœuvre :-)
@fantomas : on est en effet dans une ”ligne claire réaliste” telle que Moebius a pu la développer. Mais les Amis de Chaland (”amis partout toujours enfin”) sont très pointilleux sur ce concept de ”ligne claire”.
@fantomas :
Je vois bien le trait mais je trouvais que toutes ces ombres hachurées pour permettre d’imiter le gris, tous ces fins traits permettant de donner du relief ne ”faisaient pas très ”ligne claire””.
Sinon, il y a aussi de la ligne (plus) claire dans les tombeaux égyptien.
Et puis, sauf erreur de ma part, c’est bien justement Hergé qui a demandé à Jacobs et à Martin de ”clarifier” leur ligne, non ?
Enfin…, c’est ma vision de la ligne claire, je conçois tout à fait que tu n’aies pas la même définition.
La référence à Iron Maiden est très judicieuse : non seulement il y a effectivement un album où on trouve The Ancient Mariner en version hard-rock, mais en plus les dessins de Paton, d’une laideur pompière rarement atteinte, auraient très bien illustré n’importe quel album du groupe de Metal anglais.
Je suis désolé Appo mais tu es à côté de la plaque pour le coup : ces dessins ne peuvent pas être qualifiés de pompier (seule la peinture est pompier à ma connaissance). Comme on est dans le symbolisme, on échappe par définition au pompier (qui se veut historique). Mais ils auraient probablement pu illustrer une pochette de métal sans problème :-)
Un peu chouette comme métaphore.
Désolé, j’ai fait un peu de ménage dans les commentaires : un visiteur qui se permet un seul commentaire désagréable ne mérite pas qu’on lise sa petite prose …