Franck Bourgeron est un mystère. Où cet homme est-il né ? Quel âge a‑t-il ? Il faudrait faire une enquête là-dessus. Créer un magazine BD qui interrogerait le monde (et Franck Bourgeron par la même occasion). Ah, zut, trop tard, c’est fait, c’est La Revue dessinée. Que Franck Bourgeron a cofondé ! Il n’y a pas de coïncidence !
Dessins pour souffler un peu
Les vieux lecteurs de ce blog doivent s’étouffer. Voilà le gars Li-An, celui qui réclame des histoires à cor et à cri et qui snobe les docuBD, le voilà qui se penche sur M.Bourgeron. C’est que Franck Bourgeron a d’abord été un dessinateur avant de manger des algues vertes au petit déjeuner, et même auteur BD.
J’ai découvert son premier dytique BD, Extrême Orient chez Vents d’Ouest à l’époque où j’y publiais Fantômes blancs. Il y manifestait des choix graphiques tranchés et les gros sourcils de ses personnages asiatiques m’ont perturbé quelques années. J’ai vu passer ensuite d’autres albums sans creuser la question et il est revenu à la BD récemment avec Le ministre et la Joconde qu’il coscénarise avec Hervé Bourhis et dessiné par Tanquerelle, ce qui m’a donné assez envie d’en savoir plus, sans capter le rapport avec le Bourgeron que je connaissais.
Mais l’envie de faire ce billet ne vient pas de ces activités éditoriales et scénaristiques. Franck Bourgeron continue de dessiner… pour le plaisir. Des paysages, des portraits, des univers un peu SF, un peu western, un peu barrés, des jungles quasi abstraites… De vraies images pour le coup – dans le sens où je l’entends, à savoir qui déclenchent des histoires qu’on s’imagine dans la tête. Ça me plaît beaucoup, aussi parce que ça se rapproche de certaines de mes recherches graphiques.
Vous pouvez retrouver tout ce travail sur son Instagram : https://www.instagram.com/franckbourgeron/
À noter la parution récente d’un nouvel album en tant que scénariste, toujours associé avec Bourhis pour le texte, et Dorothée De Monfreid au dessin : Formidable – Les années Jack Lang (1981 – 1992). Et là, je dis « Vous allez trop loin, Monsieur Bourgeron ! ».