Lucien Laforge (1889 – 1952) était un illustrateur engagé qui n’a jamais eu de succès en tant que peintre et qui a travaillé en grande partie pour la presse de gauche. Il revient à la mode avec son trait moderne quelque fois presque suggestif avec la publication récente d’un abécédaire (La Mercurie) et d’un recueil de contes de Perrault (Albin Michel). Mais il aura fallut que Ma galerie à Paris fasse un billet consacré aux Guetteuses de nuit pour que je me décide à faire ce petit billet.
- tous les billets de Ma galerie à Paris sur Laforge : http://magalerieaparis.wordpress.com/category/lucien-laforge/
- un peu d’abécédaire : http://blog.abraxas-libris.fr/345/abcde-lucien-laforge-aux-editions-de-la-mercurie/
- d’autres images chez Michel Lagarde : http://www.michellagarde.fr/fonds/25/lucien-laforge.html
Evidemment,je vais citer l’Italien ALTAN,facilité,qui l’a peut être lu,vu abondamment;mais on perçoit bien combien Lucien Laforge jette ici en traits les bases d’un mouvement,d’aspiration d’une oeuvre de peintre…On voudrait toujours un petit apport;savoir ce qui trottait dans la tête d’un artiste,en son époque.Mais le savons-nous pour nous…
@julien : je suis bien d’accord que toutes les ”analyses” d’une oeuvre permettent surtout de prolonger – éventuellement – le plaisir qu’elle a procuré.
Valloton aussi, non ? Pas forcément dans ceux que tu présentes :
http://livrenblog.blogspot.fr/2009/08/lucien-laforge-dans-les-hommes-du-jour.html
@Totoche Tannenen : Peut-être aussi. Le style était dans l’air du temps”. Pas mal le site d’ailleurs.
Oui, je l’avais mis en lien, mais il s’est malheureusement arrêté en 2011.
@Totoche Tannenen : l’effet Fessebouc ? La vie d’un blog est toujours difficile…
Au risque de paraître répétitif (et monomaniaque), voici encore un auteur découvert dans Charlie Mensuel (numéro d’avril 1976). Wolinski le présente ainsi : ”Lucien Laforge 1889 – 1952. Un grand ancêtre, un grand pessimiste. S’il avait vécu un peu plus longtemps, il nous aurait donné un coup de main à Charlie Hebdo. Dommage !”. Le numéro publie l’intégralité de son ”Film 1914”, ”célébration sarcastique de la toute récente guerre, à laquelle une calligraphie expressionniste e la déformation systématique des certains mots donnent le ton d’un pamphlet dadaïste”.
Un extrait de ce film :
‑L’armistice : nous sommes foutus !
‑Que voulez-vous, il fallait bien en arriver là!!
‑Oui mais le plus tard possible!!!
‑Maintenant il faudra attendre au moins dix ans POUR REMETTRE CA
Visionnaire !
@Pierre : il était pacifiste dès 14, ce qui en fait un sacré courageux, intellectuellement parlant.