Les marges de couverture de Franquin

franquin cul lampe 02
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Dans l’ensemble de l’œuvre de Franquin, j’ai toujours eu un faible pour les petits dessins qu’il a réali­sés pour commen­ter la couver­ture. Proba­ble­ment parce que je les ai décou­verts avec les premiers Spirou que l’on m’a acheté (ça n’a pas duré quand ma mère a décou­vert Archie Cash). Et aussi parce que l’on voit qu’il s’est terri­ble­ment amusé. Ces petits dessins grotesques, effrayants ou délirants ne pouvaient guère être dévelop­pés dans son travail classique pour Spirou.

Le site Inedis­piour recense tous les dessins avec les couver­tures associées https://​www​.inedis​pi​rou​.com/​b​i​b​l​i​o​t​h​e​q​u​e​/​M​u​s​e​e​_​F​r​/​m​o​d​e​l​e​_​F​r​a​n​q​u​i​n​.​p​h​p​?​d​i​r​=​M​a​r​g​e​s​&​d​e​b​u​t​=​1​756 et je remer­cie Chris­tophe Swijsen pour m’avoir fourni les scans de sa collec­tion privée pour réali­ser ce billet.

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12 commentaires

  1. Petites merveilles de soin,de perti­nence du trait,et de joie!..Dans la démarche,c’est une possible influence du maître Beuville…les miniatures…mais chargées ‚presque « compliquée « !
    J’en aimais beaucoup une repré­sen­tant Walthe­ry en violoniste,quelques gamins de passage,ou un petit mousque­taire …et quelques quasi portraits (Mache­rot)
    Le plaisir de jouer,renouvelé plus tard dans une autre formule de couverture…ça devait ce conce­voir avec un grand sourire,patiemment,non..?

  2. C’est comme si Franquin avait été ponctuel­le­ment possé­dé du démon du mauvais esprit, qu’il canali­se­ra plus tard dans les Idées noires, mais ses gribouillis de bas de page de couver­ture avaient une acidi­té et une préci­sion diabo­liques. D’ailleurs, cinquante ans après, on en parle encore.
    Sinon, quand ma mère a décou­vert Archie Cash, ça lui a permis d’assu­mer enfin sa mascu­li­ni­té toxique non-genrée, et je ne l’ai pas revue depuis.

    • Je commence à comprendre des choses. Franquin avait vraiment un goût pour le macabre dans une grande tradi­tion belge.

  3. Je songe alors à Jules de Brucker,sans hasard,au grotesque,aux chères petites frayeurs qui animaient l’appétit de Franquin,souvenir de quelques Gaston aux grandes ombres portées,aux brumes épaisses…comme d’un Jean Ray qui,relatant une authen­tique traver­sée pour l’Angleterre,se dit alors dès son arrivée au port ‚dans une obscu­ri­té totale,solitaire,fut attaqué au couteau…
    La peur,donc,avec un grand rire certes,ce qui la rend davan­tage glaçante,non ?

    • Il y a un côté terreurs enfan­tines dans ces dessins de Franquin. Des choses grotesques qui sortent de l’ombre en ricanant. Je ne crois pas en fait qu’il y ait d’autres artistes qui aient réussi ça.

    • C’est déjà pas mal. Mais ça s’appelle l’âge et je n’ai connu cette époque que de manière très disper­sée sur le moment. Après, j’ai rattra­pé le retard grâce à un copain collec­tion­neur et, en direct, j’ai acheté la période Yann et Conrad – et tant d’autres.

  4. Quand même incroyable qu’avec tous les recueils des moindres croquis de Franquin sortis chez marsu produc­tions, il n’existe aucun ouvrage compi­lant ces marges…

  5. Il y avait eu un fort grand nombre de ces dessins volés à la rédac­tion de Spirou;Franquin en parle dans Et Franquin créa Lagaffe,ce qui explique cela j’imagine..?

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