Moebius (9)

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Une image qui m’a toujours frappé par son effica­ci­té et sa simpli­ci­té de réali­sa­tion (sans compter qu’elle est assez énigmatique).

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20 commentaires

  1. Couv d’un bon roman de Gordon Dickson, série Dorsai, le tome 3 : 
    ”La Straté­gie de l’erreur” (Tactics of mistake, 1970) chez OPTA, coll. Galaxie-bis n° 31/​116, 4ème trimestre 1973.
    ”leurs jeux
    seront des planètes
    leurs pions
    des civilisations…

    Et pour leurs parties, pour leurs guerres, ils lance­ront sur des années-lumière des flottes destruc­trices de vaisseaux-forteresses.
    Entre les brasiers redou­tables des étoiles, ils plante­ront des drapeaux d’acier.
    Leurs généraux seront des monstres géniaux et leurs soldats des mutants merce­naires, né sur un monde minus­cule et désolé : Dorsai.
    Ils seront les enfants de l’humanité.
    Prodi­gieux, avides et cruels.
    Aussi fous et orgueilleux que leurs ancètres du 20ème siècle…

    La Galaxie, la Voie Lactée seront leur univers.
    Un tourbillon de socié­tés diffé­ren­ciées nées des querelles de notre Vieille Terre, un cosmos à la dimen­sion des ambitions humaines.” 

  2. Aaaah, Moebius. Elles sont sympas toutes ces couver­tures qu’il a faites dans les 70s. Son dessin s’est afiné et styli­sé par la suite. Du coup dans ce style de peinture, à part les couver­tures de Blueber­ry, j’ai l’impres­sion qu’il n’a pas fait énormé­ment de choses.

  3. J’ai le bouquin mais je ne l’ai toujours pas lu. Visible­ment, Moebius était le dessi­na­teur ”officiel” des couv des romans de Dickson chez Opta. 

  4. Ben en fait, en Giraud, il y a quand même pas mal de trucs à la gouache et en effet, en Moeb un peu moins mais son travail était plus ligne claire sous cette signa­ture, d’où des encres et de l’acry­lique. De toute manière, il faut relati­vi­ser : si ces dessins existent, c’est bien parce­qu’il avait des commandes qui allaient dans ce sens. Par exemple, moi, j’ai très peu de choses en couleur parce que personne ne me demande rien :-)) 

  5. Giraud à commen­çé a gagner sa vie, outre la B.D (débuts pros à 16 ans) comme illus­tra­teur d’ency­clo­pé­die jeunesse larousse, je crois, avec mézière.
    C’est là qu’il a mis au point sa techique de gouache. La plupart des gens, tu leur dis gouache, ils pensent à la gouache merdique du collège utili­sée par des gamins qui ne savent pas dessi­ner. M… les couver­tures de blueber­ry, c’est de la gouache ! Quels morceaux ! La peinture, c’est l’art d’uti­li­ser des pigments. Huile, aquarelle, acrylique, gouache, peut importe !! J’ai enten­du récem­ment un guita­riste de talent (incon­nu) jouer avec une guitare classique et ensuite un aoud marocain. Changer d’ins­tru­ment ne change pas le talent.
    Moebius, il a fait aussi des couv’ plus finali­sées à la gouache, et beaucoup pensent que c’est forcé­ment de l’acry­lique (qu’il à utili­sé d’autres fois).

  6. Ah, c’est un grand débat que l’uti­li­sa­tion gouache/​acrylique de Moeb/​Gir. Par exemple, il m’a fallu des années pour comprendre qu’il utili­sait l’acry­lique (j’étais jeune et fou, je croyais qu’il faisait tout à la gouache). Pour les dessins ”soignés”, je suis curieux de voir tes propo­si­tions vu que j’ai l’impres­sion que tout ce qui est propre est de l’acry­lique chez lui. Par exemple ”Nez Cassé” c’est de l’acry­lique mais j’ai des doutes sur ”Angel Face”. 

  7. Jeune et fou, moi itou j’étais. Il y en ou je me gourre. Angel face je miserai sur de la gouache.
    L’homme a l’étoile d’argent, visible­ment de la gouache. Blueb’ très clean sur ce coup, je croyais que c’était une affiche de cinoche, quand j’étais môme ! Meilleure que l’album !
    L’image Moebius n°9 est très ”rough”, mais ça ne vient pas de la tehnique utilisée.
    La même réali­sée le même jour, avec la même inten­tion, à l’acry­lique ou a l’huile aurait donné le même résutat.
    La technique de gir pour des illus poussées, à la gouache entre autre est impressionnante…
    bda​.creamen​.net/​f​o​r​u​m​2​/vi…

  8. Je dirai aussi gouache pour Angel. L’homme à l’étoile aussi. De toute manière, tous les premiers Blueb sont gouache (et c’est très affiche de cinoche parce que c’est repiqué sur une couv de magazine film western). Je ne pense pas quand même qu’il y aurait eu le même rendu à l’acry­lique, notam­ment sur la fluidi­té des zones lumière (l’acry­lique m’énerve un peu pour cette raison, le côté couleurs qui collent). La technique de Gir est impres­sion­nante mais d’autant plus qu’on ne sent pas le travail, il y a un côté ”facile” fascinant. 

  9. Pour revenir à nez cassé, il a été publié longtemps après angel face.
    Cela marque peut-être le passage de giraud à l’acry­lique. Nez-cassé, repro­duite criarde est presque moche : Blueb’ à une figure orange et les mains grises…
    La dernière carte serait aussi de l’acry­lique ? Vers le chapeau j’aurais pariè le mien sur du jus gouache…
    Ce n’est pas évident de définir celà face à des repros. De plus quelqu’un maîtri­sant une technique à tendance à bosser dans le même esprit dans une autre. J’ai vu un collège aquarel­liste bosser à l’acry­lique… On aurait juré de l’aquarelle…
    De plus je ne fait absolu­ment pas confiance aux techniques cités dans les ouvrages…par des gens qui ne sont pas utili­sa­teurs de ces techniques, et qui mettent un peu au pif !
    Dans l’art book carré de stardom, une scène de gunfight de saloon, visible­ment faite au pinceau est dite acrylique + plume ???
    L’illu avec mex en avant-plan (annonce cycle du trésor) serait de l’acry­lique (stardom), mais les zones qui apparaissent dans le fond (voir oeuvres complète de gir) me fond penser à de la gouache. (+ l’époque de réali­sa­tion). Je dirais gouache + encre de chine…

  10. Je crois que la dernière carte c’est de l’acry­lique. J’ai l’impres­sion qu’à un certain moment, il s’est rabat­tu sur les encres et les peintures acryliques, plus précises. Je pense que pour la scène saloon, ce doit être une erreur de maquette/​texte. Pour l’annonce Pilote, je n’ai pas d’opi­nion définitive :-) 

  11. Ces consi­dé­ra­tions sur le dessin de Gir sont passionnantes. 

    C’est Appol­lo je crois qui a dit un jour que ”Tintin est moins bien dessi­né que Goya mais les textes sont mieux. Et ces textes sont moins bons que ceux de Flaubert mais c’est mieux dessiné”.

    J’appré­cie grande­ment Giraud comme Moebius mais au risque de choquer, Blueber­ry est moins bien dessi­né que Frede­ric Reming­ton (pour ne prendre qu’une source d’inspiration évidente)… Malgré tout le talent déployé, le dessin de Giraud trahit à mon sens exagé­ré­ment l’appren­tis­sage autodi­dacte d’un jeune incon­tes­ta­ble­ment surdoué, mais à qui ont manquées les bases d’un solide ensei­gne­ment acadé­mique. Certes moins approxi­ma­tif et désin­volte que celui de Gillain son modèle, le réalisme selon Giraud est davan­tage un artifice saisis­sant qui prend le plus souvent son origine sur une documen­ta­tion photo­gra­phique, qu’un resti­tu­tion mentale totale­ment maîtri­sée d’un corps en mouve­ment (et là je pense à notre Heinrich Kley bien sûr !). D’où cet aspect, je trouve, un peu figé donné aux person­nages qui apparaissent dans ces gouaches des années 60/​70. Si Gir n’a jamais été aussi convain­cant que lorsqu’il dessi­nait le Spectre au Bal d’or, son art, était pourtant loin d’être exempt de maladresses, tant au regard du graphisme propre­ment dit que de la compo­si­tion des plans et des planches. 

    Aujourd’­hui Gir dessine sans aucun doute beaucoup mieux qu’il y a 30 ans, il satis­fait davan­tage aux règles de l’ana­to­mie comme à celle de la mise en place de person­nages et des décors. Et pourtant ! Les planches des derniers Blueber­ry ne m’ins­pirent qu’un ennui poli, et, si elles témoignent d’un métier d’une grande sûreté, il y manque pourtant une énergie, une vigueur propre à la jeunesse, cette jeunesse intré­pide où les tripes pallient les insuf­fi­sances techniques.

    Ce sont-là livrées à la diable, des réflexions toutes person­nelles qui n’engagent bien sûr que leur auteur (c :

  12. Je ne crois pas qu’il faille attri­buer l’entiè­re­té de cette phrase à Appol­lo. La première fois que j’ai enten­du celle-ci, elle se présen­tait sous la forme réduite ”les textes (dans la BD) sont moins bons que ceux de Flaubert mais c’est mieux dessi­né” et c’était André Pangra­ni dit Anpa, figure impor­tante de l’his­toire du Cri du Margouillat puis du Margouillat qui la profé­rait, en général à desti­na­tion des journa­listes incultes en BD (il y a un article du Quoti­dien de la Réunion où André est expli­ci­te­ment cité). La première partie est peut être une amélio­ra­tion appol­lo­do­rienne, seul les experts pourront conclure :-) 

  13. Bon revenons au sujet princi­pal. Cher Olivier, ton commen­taire est très motivant. J’ai été très intéres­sé par ta compa­rai­son Kley/​Giraud puisque, en tant que dessi­na­teur, je ne travaille moi-même que très rarement avec de la documen­ta­tion (même si je fais des efforts et on verra pourquoi plus loin). Ça m’a toujours ennuyé et j’y voyais un exercice scolaire, ce que j’essayais de fuir à l’époque (je suis l’exemple typique du dessi­na­teur ”réaliste” qui ne maîtrise pas l’ana­to­mie, ce qui est une grave erreur profes­sion­nelle et une hérésie philo­so­phique). D’ailleurs, de nombreux auteurs tout à fait respec­tables m’ont conseillé de me tourner vers un dessin ”comique”, ce qui m’a toujours énervé (réaction infan­tile). L’ana­lyse des bases du dessin Girau­dien que tu fais me semble tenir debout. Il est évident que le jeune Giraud ne maîtrise pas tout et que Blueber­ry dans sa période Charlier ne présente pas une maîtrise graphique sans tache. Mais ‚comme tu le dis plus haut (et c’est sûrement fait exprès), la BD n’est pas un art graphique compa­rable au dessin pur. C’est aussi une narra­tion, une histoire qui obligent à dépas­ser le cadre du dessin (si je pouvais mettre ce concept en appli­ca­tion, je serai un homme heureux). De plus, son travail de référence à des photos vient 1.d’une facili­té à les traduire en dessin 2.probablement aussi d’un héritage des illus­tra­teurs US qu’il admirait (Pyle, Wyeth…) dont beaucoup travaillaient avec modèle vivant. Encore un aparté : j’ai de nombreuses discus­sions sur le dessin avec Olivier Martin qui préco­nise l’uti­li­sa­tion de photos au moins une fois par planche pour solidi­fier l’aspect visuel. Ce serait (sous toute réserve, je suis prêt à effacer ceci immédia­te­ment) un conseil donné par Rossi.
    Je ne suis pas d’accord avec l’éven­tuelle raideur des person­nages sur les gouaches/​acrylique. Je pense qu’elle corres­pond au contraire à une volon­té de donner une pose hiéra­tique. Il y a un désir d’appor­ter de la religio­si­té aux scène qui corres­pond pile poil aux recherches Moebiusiennes.
    Je te rejoins de nouveau sur l’évo­lu­tion du travail Moeb/​Giraud qui est très intéres­sant du point de vue technique mais moins (en ce qui me concerne) du point de vue de l’ins­pi­ra­tion (de toute manière, j’ai toujours un train de retard sur le travail de Gir/​Moeb). Cette évolu­tion a toute­fois le grand mérite d’exister.
    (carte de l’Avent intéres­sante, j’expli­quai juste­ment à une amie l’influence des publi­ci­tés Coca-Cola sur l’aspect esthé­tique du Père Noël). 

  14. salut ,
    je viens de tomber sur cette discus­sion fort inter­es­sante et vue que tu m’as cite, je reagis …( un peu tard soit :) et je confirme ce que je t’ai dit quand a l’uti­li­sa­tions de photos ( une ou plusieurs ) par planches . 
    Cette contrainte est pas facile a tenir car elle implique de chercher de la doc ( et de perdre son temps et son energie alors que l’on sait dessi­ner ”la rue derriee le personnage”,”le cheval qui se trouve dans le pre en arriere plan” ou ” l’evier et la vaisselle ” quand notre heros de papier se trouve affaire a laver ses couverts )…Et puis tout depend de ce que l’on veut dire avec son dessin aussi !
    En tout cas une chose est sur c’est que cela apporte de ”nouvelles marques” , de ”nouvelles perspec­tives ” a son boulot ( je parle de dessin a tendance realiste ).
    C’est une demarche parmis d’autres .….
    a bientot !
    ps : effec­tiv­ment c’est Chris­tian Rossi qui m’a parle de ca . je crois qu’il tient ce conseil de Jije , lequel a dut le divulgue aux autres ( Gir,Boucq …)
    Si vous croise Rossi en dedicace demande lui confirmation !

  15. A pierre. Si tu trouve REMINGTON meilleur dessi­na­teur que GIRAUD, jette un oeil sur les cheveaux en mouve­ment de RUSSELL ; Plus rough, son travail me conve­nait à l’oeil moins que celui de reming­ton, plus léché, quand j’était ado (et bête, encore que je progrese lentement…).
    Russel est par bien des points plus intéres­sant… Et je découvre von Schmidt, avec une peinture plus épaisse, et un sens du mouve­ment et de la compo­si­tion emballant.…
    Bon, après 7 ou 8 albums, gir n’était pas manchot en dessin. Il rendait obsolète le dessin de jijé, alors le top en B.D européenne!!!
    Il ne faut pas juger un auteur de BD sur la base du seul dessin.
    Palacios dessine les visages (doc photo), les décors beaucoup plus réaliste que Giraud*, et pourtant Mac Coy est très diffi­ci­le­ment lisible, c’est chargé, la lecture ne coule pas…
    * Gira des dizaines de quali­tés, pas celle d’un portrai­tiste ! Eddy mitchell, john wayne apparaissent volon­tai­re­ment en gest star dans blueber­ry sans qu’ils soient dans les faits le moins du monde graphi­que­ment recon­nais­sables, et ça ç’est pas voulu.
    La base des photos, c’est surtout pour les cheveaux que c’est indis­pen­sable pour un auteur réaliste de western. Une doc tout les 3 ou 4 dessins de cheveaux, conseil de GIR, de mémoire de lecture d’inter­view, qu’il tenait bien sûr de jijé.
    Photos, cela va sans dire inter­pré­tées, redes­sin­nées, injec­tées dans son style de dessin.
    Giraud est un As de la sugges­tion graphique, de l’encrage, du Découpage.
    Ça me saoule que tous les savant en B.D nous rabattent les oreilles avec l’art du décou­page B.D de Milton CANIF, alors qu’on a notre bon pt’it gars GIRAUD de france qui a depuis des lustres dépas­sé ce (son) maître dans ce domaine…
    Dessin ”réaliste” pas réaliste ? Truc marrant : Giraud à pasti­ché dans son style une planche de morris qui a répon­du en dessin­nant à la Moriss une Planche de La mine de l’alle­man perdu. La grange que repré­sente GIR est constél­lée de petits traits, dans une surren­chère pour faire réaliste.
    La grange sur la planche de Moriss, dans sa simpli­ci­té noir blanc ressemble à une photo du même métal. C’est le seul élèment dans la planche de Moriss,mais qui me semble infinie­ment plus réaliste que la grange dessi­née par giraud.…

  16. Ben Reming­ton c’est de la peinture ou de l’illus­tra­tion, pas de la BD…
    Merci d’avoir préci­sé les choses, Olivier M. :-) 

  17. J’avoue que le côté ”suppor­ter” m’agace beaucoup. Un travail est intéres­sant si on peut en causer et la critique peut ne pas être judicieuse, elle permet au moins à celui qui l’émet de faire des choix.

  18. Que ça fait du bien un espace d’échange de consi­dé­ra­tions stylis­tiques entre afficio­na­dos (va parler de ça avec ton voisin ou ton collègue de boulot ; ça change de l’équipe de France , et pourtant je joue aussi au football…).
    Je trouve aussi très bien que, malgré toute l’admi­ra­tion que je porte à Gir/​Moeb (pour moi le plus grand dessinateur/​auteur de BD de ces cinquantes dernières années, quelqu’un qui dépasse la simple mission de racon­teur en plus), certains ”osent” des réserves ma foi perti­nentes sur une icones. Avec d’ailleur toute l’intel­li­gence qui le carac­té­rise je suis sûr que Moeb’ ne s’rait pas choqué…
    Encore merci Li-An pour cette plate­forme d’échange.

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