René Follet illustre une Petite histoire des guerres de Vendée

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Avertis­se­ment !
Après avoir pris connais­sance des deux autres ouvrages illus­trés par Follet pour cet éditeur, il faut se rendre à l’évidence : c’est de la pure propa­gande ultra-droite/ul­tra catho­lique dans la lignée des thèses dévelop­pées par Philippe de Villiers et Éric Zemmour. À prendre donc avec de très grandes pincettes.

En dépla­ce­ment à Chinon, je suis passé par la brocante du dimanche et je suis tombé sur une Petite histoire des guerres de Vendée d’Henri Servien publié aux éditions du Chiré et abondam­ment illus­trée par René Follet. Avec quasi­ment une illus­tra­tion en grisaille par page et quatre belles illus­tra­tions couleurs, on en a pour son argent. Enfin, si on n’est pas trop regar­dant sur le texte qui est un hymne aux combat­tants vendéens, soldats de la Foi et du bon Roi – un vrai père pour eux. C’est bourré d’anec­dotes passion­nantes et pitto­resques, on retrouve les échos de la Résis­tance et de tous ces bons petits gars menés par de grands chefs qui luttent contre un oppres­seur cruel et fourbe – et en plus diabo­lique si j’en crois la préface – mais je pense qu’il me faudrait un texte qui ait un peu plus de recul pour me faire une vraie idée des guerres de Vendée. Dans la même collec­tion, on trouve une Petite Histoire de France et une Petite Histoire des Colonies et Missions françaises qui sent bon son aspect positif de la coloni­sa­tion et qui me tentent fort puisque ces deux ouvrages sont aussi illus­trés par Follet.

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12 commentaires

  1. Admirable.Dans le genre,je possède son fameux ”cordées souterraines”(texte de Fernand Lambert)dont le texte et le sujet ne m’ont pas enthousiasmé…Mais Follet trans­cende le sujet,multiplie les techniques;et son travail surtout,respire,explose pleine​ment​.Je me permets de suppo­ser que son intérêt pour la matière première,disposer d’un texte,reste trés évasif et suppose sa possi­bli­té d’entre­voir de nouveaux thémes,paysages…Autant que la liber­té d’inter­pré­ter le document.

    • @julien : ici, il y a quand même une maison d’édi­tion engagée. On se retrouve avec la même ambigüi­té que pour Joubert : à quel point Follet partage-t-il ces convic­tions politiques et religieuses ?

      Il y a beaucoup d’images couleurs dans le Cordées ?

  2. Ah oui dite donc, avec son grognard, il se hisse presque au niveau d’un Édouard Detaille, d’un Ernest Meisso­nier (bien que d’un point de vue idéolo­gi­que­ment tout opposé). Du grand art.

  3. cet ouvrage est dispo­nible réguliè­re­ment sur eBay et sur price­mi­nis­ter. Il faut en profi­ter, FOLLET n’est plus tous jeune et il ne réali­se­ra sans doute plus d’illus­tra­tions de cette qualité

  4. pour aller plus loin dans l’his­toire des guerres de Vendée, il faut lire ”Vendée, du génocide au mémori­cide” (prix litté­raire des droits de l’homme) de Raynald Secher, un travail d’his­to­rien qui s’appuie sur les archives natio­nales. On y apprend que ce que que l’on nomme pudique­ment ”la Terreur” n’était qu’une volon­té d’épu­ra­tion décidée par Robes­pierre et la Conven­tion et appuyée par les triste­ment célèbres ”colonnes infer­nales”. Mais comme ce sont les gagnants qui écrivent l’histoire…

    • Je ne vais pas rentrer dans un débat histo­rique que je ne maîtrise pas. J’ai revu il y a peu Mon oncle d’Amé­rique de Resnais où Laborit disait la même chose de cette guerre. J’aurai été curieux d’entendre la ”vérité” si les Chouans avaient été vainqueurs – sauvés par le Christ et la Foi, dévoués au Roi seul pilier de la France éternelle. Je ne sais pas s’il y avait des solutions moins violentes – du genre consti­tuer un groupe de réflexion sur le problème avec des psys – mais j’ai bien peur qu’à l’époque toute ”solution” aurait été bâtarde et de toute manière pleine de morts. Dans cette guerre, deux concep­tions de la France s’oppo­saient violem­ment et il n’y avait pas de terrain d’entente possible. Enfin, je dis ça, je parle sans savoir, c’est histoire de causer. Et en même temps, je relati­vise aussi. Je viens de travailler sur la Guerre de Trente Ans où les troupes du très catho­lique Roi de France ont parti­ci­pé très active­ment au ravage de la Lorraine et l’Alsace de fond en comble. Il y a beaucoup moins de litté­ra­ture là-dessus… Le vainqueur a écrit encore une fois l’Histoire :-)

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