René Follet un rêveur sédentaire ( Jozef Peeters – Editions l’Âge d’Or)

René Follet est né près de Bruxelles en 1931. Autant l’avouer d’emblée, les histoires de Zinga­ro qu’il publiait dans Le journal de Mickey (ou Tintin ? Impos­sible de me rappe­ler) ne m’enthou­sias­maient pas parti­cu­liè­re­ment. J’avais du mal avec ces person­nages toujours bondis­sants, ces couleurs que je trouvais bizarres, ces histoires sans grande aventure. Je ne me suis vraiment de nouveau intéres­sé à son travail avec les adapta­tions d’Edmund Bell en BD, où son travail graphique appor­tait de l’étran­ge­té et un classi­cisme efficaces. À partir de là, je me suis replon­gé dans son travail d’illus­tra­teur. Son dessin ”à l’ancienne” est tout sauf sexy et il n’est pas étonnant qu’il ait mis autant de temps à obtenir une recon­nais­sance méritée.
Le livre en question est très bien conçu avec énormé­ment d’illus­tra­tions, des inédits, des décou­pages et son prix assez élevé ne relève pas de l’escroquerie.

au loup!
ça c'est du découpage

un groom dans la jungle
clic clic clic

mise à jour du 30/​04/​07 : après lecture, je ferai de petites réserves sur le texte lui-même. S’il est très infor­ma­tif et enthou­siaste (voire trop enthou­siaste : les super­la­tifs se suivent avec une régula­ri­té dépri­mante), Jozeph Peeters n’essaie pas de réflé­chir sur le problème premier soule­vé par la carrière de Follet. Voilà quelqu’un qui a fait de la BD pendant plus de 20 ans avec des séries très variées et un talent recon­nu sans rencon­trer de vrai succès (à une époque consi­dé­rée par beaucoup comme bien plus simple à vivre pour les auteurs). Peeters se plaint des couleurs, des éventuels scéna­ristes ou des éditeurs mais ne semble pas remar­quer que le point commun à tous ces échecs est quand même Follet. Seul JC de la Royère, qui a travaillé comme scéna­riste pour Follet, témoigne de manière intéres­sante sur les raisons éventuelles de ces échecs (rapport très fort à l’illus­tra­tion, rapports pas toujours simple avec les scéna­ristes…). Quoi qu’il en soit, il semble­rait que Follet ait eu à payer son choix de liber­té créatif et c’est une leçon à méditer pour tous les jeunes auteurs.

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151 commentaires

  1. J’adore moi aussi le dessin de follet peut-etre n’a t’il pas eut de scenar à la hauteur de son talent qui permette de recon­naitre la quali­té de son graphisme (ormis ”IKAR” 2 tomes parus sc. Makyo mais passé inaper­çus) c’est un peu pour moi le pére spiri­tuel d’un emmanuel Lepage même fragi­li­tée des person­nages même vibra­tion du trait. Ses illus sont une merveille a découvrir.

  2. Il est clair qu’il est passé à côté de certaines choses. Mais la BD n’ai pas été une priori­té pour lui, ce qui l’a proba­ble­ment fait louper le coche à plusieurs moments. Quant à Ikar, c’est une série (scéna­ri­sée par Makyo) qui m’a déçue. Il me reste à tester les albums sortis récemment. 

  3. hé !! comment fais tu pour poster un mardi 1 er mai alors que présen­te­ment nous sommes le 30 avril ?? Li An aurait il en sa posses­sion la Doloréan de Doc. ? Sous le pseudo de Lian se cache­rait en fait Mc Fly ?!? 

    (hum … c’est très très brau follet je trouve aussi ) 

  4. Ah ah, c’est à cause d’un plugin Dotclear qui me permet de poster plus tard un billet déjà écrit. Mais j’ai dû bugger car ce post avait déjà été program­mé puis posté. Il m’est donc impos­sible de le redéca­ler (je voulais le refaire apparaitre le 1 mai) après mise à jour. Et j’ai oublié que ça plantait (la vérité est donc dite). 

  5. Conoz­co solamente por la web el traba­jo de René Follet, pero me parece excelente. Las ilustra­ciones son de lo mejor, y las histo­rie­tas tienen un estilo realis­ta bien pulido. Se nota el cariño por el dibujo bien hecho. Realmente, me entusias­ma ver su traba­jo. Es un verda­de­ro hallaz­go (seren­di­pi­ty).
    Gracias por este post, Li-An.
    P.S.: ¿Tendrás algo de Paul Gillon ? 

  6. Désolé Rotebor mais je ne suis pas un grand fan du travail de Paul Gillon que je trouve de grande quali­té mais un peu trop ”froid” pour moi. Donc peu de choses qu’on le croise sur ce blog dans un proche avenir. 

  7. La dernière image, belle comme la rencontre fortuite sur une planche à dessin de Franquin et Bob Morane.

  8. En défini­tive Follet est un illus­tra­teur qui fait de la bd. Cela résume à la fois ses quali­tés graphiques et ses limites en tant qu’auteur. 

  9. C’est un peu plus compli­qué. En général, un pur illus­tra­teur qui fait de la BD rencontre surtout des problèmes au niveau de la narra­tion et du décou­page. Follet n’a pas du tout ces limites, c’est un auteur BD tout à fait remar­quable. Disons que son travail purement graphique l’a amené à un dessin peu porteur du point de vue purement BD. En tous les cas, c’est comme ça que j’ana­lyse la chose. 

  10. Je ne parviens pas à ratta­cher le nom de Follet à une œuvre en parti­cu­lier, ni à une série mémorable. Etait-ce parce que ses scéna­ristes sont mauvais ? Comme je me suis débar­ras­sé de mes Edmund Bell dans un vide-grenier il y a quelques années je ne peux donc que broder à partir de mes souve­nirs de lectures. Si j’avais acheté ces albums c’est parce que j’en avais trouvé le dessin très beau (compor­te­ment déplo­rable qui peut expli­quer le nombre impor­tant des albums médiocres qui ont occupé les étagères de ma biblio­thèque). Cepen­dant, au fil des pages, quel ennui ! Certes il y a des quali­tés de compo­si­tion indéniables, mais cela manque de naturel et d’allant. Son dessin n’est pas franche­ment narra­tif. Follet ne me donne pas l’impression d’être un passion­né de bande dessi­née ni d’y avoir appor­té une réflexion profonde. Plutôt de s’y être adonné pour des raison alimen­taires (n’est-il d’ailleurs pas connu pour avoir été le nègre complai­sant de plusieurs grands noms de la Profes­sion ?). Il n’a semble-t-il jamais mené de projet person­nel mais a au mieux, porté ceux des autres (Makyo par exemple). C’est pourquoi je perçois davan­tage en lui l’illustrateur profes­sion­nel bédéiste dilet­tante, que la victime de sa liber­té créatrive. Hm … c’est un peu dur ce que je viens d’écrire !

  11. Oui, vous êtes un peu dur mais vous n’avez pas tout à fait tort. Moi, j’aime bien Edmund Bell pour le dessin et l’ambiance. Les amateurs détestent le scéna­rio des derniers tomes qui s’éloignent du person­nage origi­nal. Mais c’est vrai que Follet n’a jamais porté un projet vraiment ”intéres­sant” et qu’il a toujours été au service d’un scéna­rio. Il aime la BD mais n’est proba­ble­ment pas aussi passion­né que pouvait l’être des gens comme Franquin ou Giraud et qui ont inves­ti beaucoup de temps et de réflexion sur leur travail BD. C’est proba­ble­ment une des raisons qui l’ont retenu de s’expri­mer de manière marquante pour le public. Il est assez étonnant de lire que l’album dont il est le plus fier est ”SOS remor­queur” sur un scéna­rio de Tillieux, des histoires de marins sur un remor­queur qui avaient des possi­bi­li­tés de succès limité (d’ailleurs les lecteurs de Spirou ont été impitoyables).
    ”Nègre complai­sant” est injuste : il a donné des coups de pouce soit par amitié soit pour des raisons finan­cières. Il y trouvait son compte. De toute manière, il y a une modes­tie du person­nage qui l’empêche visible­ment de se mettre en lumière. 

  12. Ce que je trouve de plus intéres­sant dans edmund bell ce sont les couver­tures et les illus­tra­tions pleines pages dont la force d’évo­qua­tion est bien plus efficace
    que celles de ses cases encrées. Les edmund bell se laissent lire, cependant.
    Follet, très bon auteur de bd classique mais illus­tra­teur GENIAL !!!
    Quand à savoir ce qui fait le succès, je ne crois pas qu’il y ait de vraies raisons ou recettes.
    Il y a une rencontre ou non avec un public.

  13. Il y a + de 20ans que je me suis lancé dans la ”collec­tion bd ”.Après décou­verte de nouveau­tés.…. Une connais­sance de mon Père m’a fait décou­vrir R.Follet.… Je l’ai ”lu” …mais les dessins !!!! Le top ! une année+ tard j’ai une entre­vue avec lui… De retour chez moi j’étais heureux d’ avoir vu l’Homme…le dessi­na­teur, mais aussi l’ aquisi­tion de deux illus­tra­tions sur la 2ème guerre 40 – 45.Depuis lors ma ”collection”n’ est+ que du REF ou R.Follet.N’oublions pas l ‘ouvrage GIGANTESQUE tout au long d’une carrière qui n’est pas encore finie​.Je lui dis merci de me faire rèver…par des illus­tra­tions dans Marcelle Vérité , Don Bosco,Charle De Foucauld,Les Grecs,.….…..planches bd, Edmund Bell , Citroën,Ikar,Shelena,Daddy,Terreur.…… et enfin des crayon­nés vivants..

  14. Bonjour, je viens de décou­vrir votre blog au détour d’une recherche sur Natha­lie C. Henne­berg (via un post plus récent). Comme mes goûts et mes couleurs s’accordent avec le conte­nu de ces pages, je m’en vais les lire de fond en comble. En remon­tant le temps.
    J’aurais pu poster des commen­taires un peu partout, puisque mes intérêts vont de Sherlock Holmes(/Jeremy Brett) à Wyeth en passant par la SF que je lis en dilettante…
    Mais comme je viens de finir la lecture des deux tomes de « Daddy » dessi­nés par Follet , adaptés du roman éponyme de Lou Durand, je pose mes bagages ici-même.

    J’ai d’abord été séduit par l’aspect illus­tra­tif des dessins de Follet, comme beaucoup.

    J’ai gardé un bon souve­nir des albums de Edmund Bell. (A l’époque, j’avais cherché à me procu­rer en vain les écrits origi­naux de Flanders, alias Jean Ray.) « L’Ombre rouge » et « l’Ombre noire » oscil­lent entre un Jeune India­na Jones, et… heu… Harry Dickson (héhé). Des scènes m’ont marqué comme cette course entre les toits de Londres via des câbles invisibles, l’échappée très culot­tée du centre de la Gesta­po, ou encore l’affrontement avec le Gorille sur le Zeppe­lin… Ces images ont perdu­ré dans ma mémoire, preuve s’il en est que Follet a su bien les choisir (et les réali­ser). Aucun souve­nir du rythme néanmoins, mais il me semble que les situa­tions s’enchaînaient assez rapide­ment et que l’ambiance fantas­ti­co-policière était bien servie…

    Quant à « Daddy »… j’ai dû courir les bouqui­ne­ries pour trouver la suite aussi­tôt le premier tome achevé… 
    L’histoire est trépi­dente, les person­nages super­be­ment carac­té­ri­sés et certaines trouvailles de mise en scène valent le détour (Ah ! Le coup du garde du corps/​sniper espagnol « invisible » ! Je suis sûr qu’à Holly­wood on met parfois un film sur pied pour moins que ça !). Les « scènes d’action » sont maîtri­sées et certains rebon­dis­se­ments mémorables…
    Le rythme ne laisse aucun temps mort et on ressort bien secoués de ces 100 pages.
    Dommage peut-être que le dessin réaliste à l’encrage « brossé » (une école qui n’est pas dans l’air du temps ?) n’ait su toucher un plus grand public parce que le tout vaut le détour et Follet y démontre parfai­te­ment ses talents d’auteur BD.

    (A noter qu’il vient de publier un album : « l’étoile du soldat » sur un scéna­rio de Chris­tophe de Ponfilly. Pas vu, pas lu…)

    Cordialement,
    Arnaud.

  15. Argh, mon commen­taire a été avalé par la machine à virer le spam !?? Je disais donc : un grand merci pour ce long commen­taire qui m’a donné envie de décou­vrir ”Daddy” (pourtant pas mon genre).
    C’est vrai que Follet multi­plie les projets BD mais le classi­cisme des histoires m’a un peu freiné.
    Quoiqu’il en soit, ami Arnaud, tu es invité à t’expri­mer encore ici :-) 

  16. Ca me disait quelque chose, et puis oui, c’est vrai : ”un gosse à abattre”, le n°14 de Valhar­di… Ca s’est arrêté là, et ne m’a pas laissé un souve­nir extra­or­di­naire. Les graphismes pas vilains, mais ça bouge beaucoup, pour un scénar un peu abraca­da­brant, et qui ne mène pas vraiment quelque part. Réali­sé en 86 avec Stoquart au texte. Bref, pas vraiment à la hauteur de Jigé je trouve. Même s’il a certai­ne­ment de grandes quali­tés d’illus­tra­teur comme il est dit plus haut. 

  17. Tiens, j’avais oublié, il a aussi dessi­né le n°10, ”le naufra­geur aux yeux vides”. Plus ou moins la même critique… 

  18. J’ai une passion trés forte pour M.René Follet…On pourrait apparen­ter mes senti­ments sans doute à cette”rencontre”déjà évoquée;cette fameuse rencontre qui s’éta­blit ou pas avec le public…Je consi­dère R.Follet dans la lignée-un peu maudite..?-de BATTAGLIA ou SERGIO TOPPI…Trop souvent,comme pour expli­quer le peu de succés commercial,on évoque l’aspect”trop illustration”de leur planche,et c’est un peu court…Et pas vraiment exact.
    La réali­té est presque affligeante:un manque de curiosité,un jugement hatif,une vision trop”académique”de ces remar­quables dessinateurs…Il faut savoir creuser,approfondir et le grand public ne s’attarde pas…La critique?Elle les ignore;pire:N’a meme pas remar­qué leur présence…
    Je ne voudrais pas paraitre pompeux,et il m’est diffi­cile d’évo­quer ce frémissement,un certain vertige éprou­vé face au travail de René Follet…Par ce trait fougueux,ces compositions,il donne un souffle à ces personnages,une vie…
    M.LI AN,vous en parlez fort bien,avec recul;Coté scénarios,il semble que les etres l’ont empor­té sur leurs”aventures”à propres.
    Il y a des BD qui suivent le cinéma,il y a chez René Follet une apparen­té avec le théatre;c’est un autre rythme,une forme d’intégrité;et on peut comprendre que tout le monde n’ait ce gout là…Mais,par contre,je reste persua­dé malgré ses réticences au genre,que R FOLLET s’inves­tit pleine­ment dans les projets de BD qu’il a mené ; Merci à vous de toures ces décou­vertes sur votre blog comme Larson ! 

  19. Ben juste­ment, j’étais en train de feuille­ter un Toppi aujourd’­hui et je trouvais ça un peu casse pieds à lire… Follet n’a pas du tout ces problèmes de narration. 

  20. > Julien : on ne peut pas vraiment dire que Toppi soit ignoré de la critique quand on voit le nombre d’expo­si­tions qui lui ont été consa­cré ces dernières années (Quai des Bulles, Concier­ge­rie, Maghen, Angou­lême, Pyramides, Bosser, Grenoble). 
    Après, qu’on ne le retrouve pas en tête de gondole chez Auchan, c’est une autre histoire ! Je ne pense pas non plus que ce soit son but, sinon, il aligne­rait des Tex ou autres Dylan Dog …

  21. Trés juste remarque ;
    J’aurai du,en effet,parler des médias(radio,presse)que de la critique…Mais il lui aura fallu attendre l’age de 60 ans pour avoir un peu de reconnaissance,et un éditeur(MOSQUITO)qui oeuvre pour publier ses livres…La monogra­phie sortie il y a quelques mois illustre jolie­ment ce parcours,qui est aussi un choix ; 

  22. > Li-An : Je ne suis pas spécia­liste de Follet (j’avais bien aimé la reprise de Valhar­di …) , mais, en tant qu’au­teur BD et quitte à ne pas avoir un dessin ””” commer­cial ””” (je sors couvert avec un max de guille­mets) , pourquoi s’être juste­ment canton­né à un style de narra­tion classique ?
    Son talent n’est-il pas trop à l’étroit dans ces toutes petites cases ? Pourquoi ne pas les avoir agran­dies ? Pourquoi être resté dans un format ”48 CC” (je n’ai pas compté toutes les pages de ses albums, j’espère ne pas me tromper), si ce n’est unique­ment que pour satis­faire le commanditaire ?
    Un grand illus­tra­teur a besoin de place. 
    Regarde par exemple ”Le bruit du givre” de Mattot­ti : 2 cases par planche : non seule­ment ça suffit, mais en plus c’est néces­saire ! Mattot­ti adapte la narra­tion à son dessin (et inver­se­ment) même si c’est un travail de commande !
    Follet avec un autre style de narra­tion : j’aurais bien aimé voir ça …

  23. Je crois surtout que Follet est un héritier d’une certaine tradi­tion graphique et qu’il s’est conten­té de faire des BD comme on lui disait de faire. Matto­ti est d’une autre généra­tion, dans une autre approche. Disons que Pratt aurait peut-être dû lui donner des idées. Quoiqu’il en soit, il a été (comme tous les artistes) prison­nier de sa concep­tion de la BD et on ne peut pas repro­cher aux autres une réflexion ou un désir qu’il n’a pas su/​pu concrétiser.
    La BD est un art diffi­cile : beaucoup de dessi­na­teurs y ont tâtés à une certaine époque sans avoir la foi. Et même en l’ayant, le travail de création est soumis à telle­ment de contraintes que beaucoup très doués souvent partent vers d’autres aventures plus gratifiantes. 

  24. Pour tous les admira­teurs de René Follet et Jacques stoquart.….
    Une Exposi­tion-Scéno­gra­phie inédite : ”Ivan Zourine et l’uni­vers des Grands Froids”- René Follet et Jacques Stoquart (qui commen­te­ra excep­tion­nel­le­ment l’expo­si­tion et guide­ra le public) à CULTUREPLAGNE Festi­val des artistes-Ecrivains-Voyageurs du 10 au 13 aaoût 2008 (Savoie)
    Un patri­moine enfin acces­sible au public : avec plus de 70 planches origi­nales, des croquis, esquisses, couver­tures, articles et parutions d’époque depuis 1974,
    nous suivrons le héro de cette série mythique à travers quatre scéna­rios : Le Testa­ment de Sibérie, Les Ors du Caucase, Le possé­dé, Fort Ginseng.
    Un hommage à ces deux auteurs à la carrière prolé­fique et pourtant si peu connus, sans doute en raison de leur légen­daire discré­tion, complé­ter par une biogra­phie impor­tante illus­trée de leurs réali­sa­tions avec notam­ment leur colla­bo­ra­tion avec les grands noms de la Bande dessi­née : Charlier, Mitacq, Vance etc..
    Cultu­re­Plagne 2008 c’est 80 auteurs et artistes sous la prési­dence de José Muñoz et Jacques Ferran­dez (dont 40 auteurs dans la catégo­rie BD Repor­ters : Warnauts et Raives, Vink, Dabitch, Pendanx, Casanave, Hippo­lyte, Prudhomme etc…)
    Pour plus d’infos : http://​www​.salon​du​li​vre​la​plagne​.com

  25. Merci pour ces infos :-) (je devrais peut-être organi­ser une page spéciale ”infos”). Je me suis permis de retou­cher votre commen­taire puisque vous avez démon­tré que mes capaci­tés pédago­giques sont très limitées…

  26. Bonjour Li-An et aux lecteurs de ce forum.

    En effet une expo est organi­sée à La Plagne cet été avec la colla­bo­ra­tion des éditions Des ronds dans l’O (et de moi-même), avec beaucoup de documents origi­naux (planches, croquis)… De quoi se faire plaisir aux yeux…

    ”Ivan Zourine” est sans doute un des person­nages de BD de René Follet les plus charis­ma­tiques (sur des scéna­rii très réussis de Jacques Stoquart son ami). Avec les éditions Des ronds dans l’O, nous avons entamé depuis 2005 un travail de mémoire sur ce person­nage avec la réédi­tion de ses aventures (3 albums) et un travail de CREATION sur le tome 3 qui vient de sortir. A savoir les titres : ”Le Testa­ment de Sibérie” (t.1), ”Les Ors du Caucase” (t.2) et ”Le Possé­dé” (t.3). Nous sommes vraiment heureux du résul­tat. René l’a décou­vert il y a deux jours à Bruxelles ; voir sur cette photo : http://​desrond​sdans​lo​.blogspot​.com/​2​0​0​8​/​0​7​/​r​e​n​-​d​c​o​u​v​r​e​-​s​o​n​-​n​o​u​v​e​l​-​a​l​b​u​m​-​l​a​.​h​tml :)

    Finale­ment, René Follet et Jacques Stoquart ne se dépla­ce­ront malheu­reu­se­ment pas à La Plagne, mais nous appor­te­ront cepen­dant quelques exemplaires signés par les deux auteurs – pour les plus chanceux… ^^

    Amica­le­ment à tous.

    Merci de vous intéres­ser à René Follet.

    Je profite égale­ment de l’occa­sion pour vous présen­ter un mini-site consa­cré à l’uni­vers de ”Ivan Zourine” : http://​www​.zourine​.desrond​sdans​lo​.com/

  27. Ah, pas de bol, mon plugin antispam n’a pas aimé votre commen­taire. Merci pour l’infor­ma­tion qui devrait en intéres­ser plus d’un. Et puis, à La Plagne, il y a aussi la plage :-) (du 10 au 13 août pour les curieux).

  28. Bonjour à tous,
    Pour vous infor­mer que l’expo­si­tion à La Plagne du 10 au 13 août prochain compren­dra aussi une large place réser­vée à la biogra­phie de René Follet avec notam­ment une majori­té de ses superbes et inombrables illus­tra­tions dans Tintin, Spirou, Caravane, le Choco­lat l’Aiglon etc… et une présen­ta­tion de ses BD… pour mieux connaître cet artiste exceptionnel.
    Une petite présen­ta­tion pré-festi­val à partir du 28 juillet sur http://www.web-tv-culture (c’est sans pub !)et pour ceux qui ne peuvent pas nous rejoindre : un JT tous les jours ( dont un repor­tage complet sur l’expo) du 9 au 13 août
    Geneviève

  29. Dommage que vous n’ayez pas de jolies images peu connues à propo­ser sur votre site, je me serai fait un plaisir d’en afficher sur ce blog dans un billet annon­çant l’expo :-)

  30. Salut Li-An,

    Pour des images, tu en as quelques unes qui seront à l’expo ici : http://​www​.zourine​.desrond​sdans​lo​.com/​d​o​c​u​m​e​n​t​s​.​h​tml
    Je peux t’en passer en plus grande défini­tion si tu le souhaites. Il faudra juste indiquer © 2008 – Des ronds dans l’O /​ Editions François Boudet en dessous ;-)

    Pour les autres images de l’expo sur Follet à La Plagne, autres que celles sur l’uni­vers de ”Ivan Zourine”, c’est à voir avec les ayants-droits (je sais que sur le net on pique tout, mais bon. ;-))

  31. La première chose qui me vient à l’esprit en regar­dant l’oeuvre de René FOLLET est ”quel gachis”. Comment un dessi­na­teur avec un tel talent a t‑il pu passer à coté d’une grande carrière ? Finale­ment lorsqu’on regarde ses albums on se rend compte qu’il n’y en a quasi­ment aucun qui vont passer à la posté­ri­té, si ce n’est peut etre la série ”Ivan Zourine”. Comment l’expliquer ?
    J’y vois plusieurs raisons
    1) On sait que René FOLLET se consi­dère avant tout comme un illus­tra­teur et donc la BD n’est pas essen­tiel pour lui ce qui peut expli­quer un manque d’inves­tis­sa­ment person­nel dans cet art si pârticulier.
    2) Il n’a jamais bénéfi­cié d’une mise en couleur e quali­té qui aurait été de nature à mettre mieux en valeur son dessin. Il n’est qu’à voir ses planches en noire et blanc dans la série les ZINGARIS pour s’en apercevoir.
    3) C’est un illus­tra­teur et pas un scéna­riste. Malheu­reu­se­ment il n’a jamais trouvé de scéna­rios digne de son talent. Or, on sait qu’en l’absence de scéna­rios, point de bon film, et point de bon album également.
    4) il n’a jamais travaillé sur une longue série d’albums qui aurait permis de le faire connaitre sur la durée. Aucune de ses séries à ce jour ne dépasse les trois albums.

    • En conclu­sion, c’est bien de sa faute :-) Il a une part de respon­sa­bi­li­té et un peu de manque de chance… Pour ce qui est des couleurs, il a réali­sé quand même de nombreux albums avec ses couleurs voire des couleurs directes. Il a un goût pour les teintes sourdes qui n’aident pas à la ”séduc­tion” de son travail.

  32. Oui,mais il a conscience de tout cela;un choix,assumé,dans la lignée d’un Poivet(que tu n’appré­cie pas beaucoup,je crois)qui le coupe d’une frange impor­tante du public.(Feroumont est l’excellent contre-exemple).Pas de bons scénarios?”l’étoile du soldat”,”les Zingari”possèdent une finesse dans l’approche du sujet et des person­nages qui plaident pour lui​.Et puis,on oublie la part,immense,de plaisir et d’enthou­siasme qu’il faut se garder dans ce métier.Morris fut trés heureux avec son Lucky Luke,là où René Follet ressent ce rythme comme une absurdité(?).Papilloner a bien des incon­vé­nients et cette ”posté­ri­té” défaillante(comme Jijé).Mais la notion de plaisir,de force d’exal­ta­tion me semble devoir aller au dessus.Toujours pas d’accord,cependant,quant à son ”faible”investissement pour la B.D.:Ses gouts lui font préfé­rer l’illustration(mais pas l’art pour l’art,cela reste une confron­ta­tion avec un texte,une oeuvre)mais son énergie et sa puissance de travail sont intacts quand il s’agit de planches…(Ouf)

  33. Non, je n’ai rien contre Poïvet qui a une belle force. C’est clair qu’il n’est pas dans la séduc­tion et c’est toujours plus compli­qué surtout en BD où les gens ne cherchent pas la difficulté.

  34. FOLLET n’est pas vraie­ment le seul dessi­na­teur a avoir eu d’autres centres d’inte­ret que la seule et unique BD.
    Un dessi­na­teur comme CUVELIER n’a finale­ment publié que 6 albums de Coren­tin et un ”one shot” érotique Epoxy, et s’est ensuite large­ment consa­cré à la peinture. FRANK qui a eu la chance d’être recon­nu pour Brousaillet et pour Zoo,n’a publié que 8 albums sur le marché et il a déjà 55 ans. Mais lui ausi a d’autres passions comme la sculp­ture, l’illus­tra­tion, un projet de création d’un Zoo.
    Donc finale­ment FOLLET n’est pas le seul a avoir eu l’envie de ne pas se consa­crer unique­ment à la BD.

  35. Tout à fait mais il n’a pas eu le succès de Frank P.. D’ailleurs, on peut dire que depuis que ce dernier s’est éloigné de la BD, son oeuvre parait plus ”fade” (en tous les cas, m’a bien moins passionné).
    Pour ce qui est de Cuvelier, je ne peux rien dire sur son parcours, j’ignore par exemple s’il a eu beaucoup de succès.

  36. C’est très vrai. J’avoue que je ne comprends pas très bien comment un dessi­na­teur avec autant de talent n’est pas réussi à être recon­nu du grand public. Finale­ment il n’y a quasi­ment aucun de ses albums qui reste­ra à la postérité.
    Je ne peux m’empecher de penser que s’il avait eu la possi­bi­li­té de travailler avec des scéna­ristes comme CHARLIER, GOSCINNY, VAN HAMME, SENTE… il aurait pu réali­ser de grands albums. Malheu­reu­se­ment les scéna­ristes avec lesquels il a oeuvré n’avaient pas le talent de ceux que j’ai cités. Mainte­nant je ne connais pas le carac­tère de René FOLLET.….

  37. Les diffé­rentes inter­views et monogra­phies sont éclai­rantes : il y a un mélange de modes­tie, de choix malheu­reux mais je pense que le gros ”problème” c’est qu’il n’a pas un dessin ”grand public” au départ. Il manque un peu de séduction.

  38. Je me souviens que gamin, je trouvais son dessin assez effrayant, tres réaliste, assom­bri par un choix de couleurs douteux et j’ima­gine que les jeunes lecteurs de Spirou ou Tintin ont du penser la même chose. Je m’aper­çois aujourd’­hui que sa virtuo­si­té graphique est assez incroyable. Dommage qu’il ait déjà 78 ans.…

  39. Les Zinga­ri dans Mickey me faisaient horri­ble­ment peur. Il a fallut vraiment ces dernières années pour que je me penche sur son travail.

  40. Cuvelier me fait penser à NINO FERRER.Exigeants,torturés,déprimés(trés)et une incapa­ci­té au bonheur.Alors,presque par masochisme-les rendant plus malheu­reux encore-ils ont appuyé,creusé les voies qui ne les satis­fai­saient pas.Pestant contre tout:Par le fait que leur oeuvre annexe soit rejetée,méconnue ou-au mieux-saluée poliment mais”Refaites-nous-plutot-ce-que-l-on-a-déjà-lu/vu/entendu”…Un exemple du coté tortu­ré de Cuvelier:Parvenant à trouver du plaisir à faire de la BD mais par instants furtifs,exaltés mais courts entre deux périodes trés doulou­reuses de décou­ra­ge­ment absolu.Préférant la peinture mais n’en vivant pas:La BD devient un refuge obligé qui lui parait alors encore plus abject​.Il voulait etre Raphael​.Il dessine dans TINTIN.Avec des accents de mépris-discrets-pour les ”journaux pour enfants”.Il aurait pu-surtout à cette époque!-se noyer avec bonheur dans l’illus­tra­tion et ne l’a JAMAIS fait.Pourquoi…(quant au succés,c’est un succés relatif:Populaire,trés,son Coren­tin ne l’a été que dans les pages de ce journal;comme BLAKE & MORTIMER qui connais­saient plus de ferveur que ce vieux Tintin…)

  41. Je viens e faiore l’acqui­si­tion des trois premiers albums des ZINGARIS et je trouve ces albums de belle quali­té. Les histoires n’ont rien de niais même si elles sont desti­nées a un public pour enfant, et les pages en noires et blanc sont superbes.
    J’ai retrou­vé dans des ”spirou” d ela période 1987/​88 la version en couleur et pour une fois, la mise en couleur était de qualité.
    Je vous invite a vous rendre sur le site bedetheque​.com pour laisser vos critiques sur les BDs de Follet. Si cela permet a d’autres de les décou­vrir, ce sera toujours une bonne chose, il le mérite.

  42. En tous cas FOLLET n’a pas tiré un trait sur la BD puisqu’il adapte actuel­le­ment la fameuse affaire DOMINICI. L’album étant prévu en 2010 aux éditions GLENAT.

  43. Je comprends mais c’est un peu dans la lignée de ce qu’il a toujours fait : des adapta­tions ou des reprises.

  44. Mais c’est chez Glénat qui aime bien propo­ser des versions crayonnées(IKAR),alors…Sa parti­ci­pa­tion à”EN CHEMIN ELLE RENCONTRE”(des ronds dans l’O)vaut le coup d’oeil(et le livre est remarquable).

  45. Follet a toujours eu la recon­nais­sance et l’admi­ra­tion de ses éditeurs en tout cas. Malgré l’insuc­cès de ses albums, pas assez commer­ciaux (séries à ralonge, etc), il faut remer­cier ces éditeurs qui nous permettent encore aujourd’­hui d’admi­rer son travail… Donc merci à Glénat, Dupuis, Caster­man, etc…

    Effec­ti­ve­ment Julien, l’illus­tra­tion de Follet dans l’album collec­tif : ”En chemin elle rencontre…” est assez fabuleuse et renver­sante même si très dure… Elle est dure (elle repré­sente une scène de lapida­tion), à la limite du suppor­table, mais juste­ment René Follet était à mon sens l’un des rares à pouvoir repré­sen­ter cette scène de manière si forte et juste… Il avait déjà illus­tré en effet, dans les années 60, des scènes sur des martyrs chrétiens (”Les martyrs noirs de l’Ougan­da” par exemple) qui étaient très bien rendues.

  46. J’espère qu’un éditeur pourra un jour publier l’inté­grale de SOS BAGARREUR ou la totai­té des STEVE SEVERIN. Pourquoi pas éles ronds dans l’o” d’ailleurs. Au fait qulqu’un a t‑il le la série Steve Séverin ? Et qu’en pensez vous ?

  47. Sur ce lien,site du photo­graphe Jean Jacques Procureur,une chouette galerie RENE FOLLET dont quelques pages,c’est du lavis,du DOMINICI à paraitre chez Glénat http://​jjpro​cu​reur​.canal​blog​.com/​a​l​b​u​m​s​/​r​e​n​e​_​_​_​f​o​l​l​e​t​/​p​h​o​t​o​s​/​5​1​5​9​2​2​5​7​-​p​a​g​e​_​2​2​.​h​tml
    Et plein d’autres belles choses,pas que de la BD,de la vie Belge…

  48. On attend avec impatience la sortie de l’album en septembre aux editions GLENAT. En tous cas cette planche est d’ores et deja superbe. Esperons que le scena­rio soit a la hauteur

  49. Un sympa­thique hommage. J’igno­rais que Coconi­no avait élargi sa palette (et le site est toujours aussi joli mais limite côté ergonomie).

  50. Je suis en train de relire la série Steve Séverin, du moins les 3 seuls volumes parus chez GLENAT et on comprend mieux l’échec de cette série comme d’autre d’ailleurs. Non seule­ment le scéna­rio est vraiment faible mais en plus les couleurs sont catas­tro­phiques, sombres et ne mettent absolu­ment pas en valeur la quali­té du dessin. On se demande comment FOLLET a pu laisser publier ces albums en l’état. Quelle diffé­rence avec la quali­té des planches qu’il publient depuis qu’il dessine en couleurs directes.
    J’ai le senti­ment que dans la mesure ou il travaillait sur comamnde comme illus­tra­teur il faisait d emême en BD. Il dessi­nait les planches puis semblait laisser l’édi­teur s’occu­per de la mise en couleur et de la publication.
    Quel gachis !

  51. Jolie cette ”exposition”…L’avantage des myopes c’est le retrait express des lunettes pour savou­rer sur le papier traits,pleins et déliés dans un grand format inédit…Excusez-moi c’est un souve­nir d’enfance(Malheureuse,vous l’aurez compris).

  52. @MONTANE : d’après les multiples commen­taires, il semble que ce soit ses choix de couleurs. Les couleurs Zinga­ro sont aussi très sombres.

  53. Je viens de termi­ner la lecture des deux tomes de DADDY, malheu­reu­se­ment épuisé à ce jour, et j’ai trouvé que c’était sans doute le meilleur album de FOLLET à ce jour.
    Le scéna­rio est palpi­tant, la psycho­lo­gie des person­nages très intéres­santes (un gamin surdoué, un prof de philo­so­phie dandy, homosexuel qui se heurte à la force brute des nazis,un père qui ignorait tout l’exis­tence de son enfant,une mère évoquée grace a des flash­back et qui reste dans l’ombre), les couleurs sont pour une fois réussies et FOLLET n’est pas prison­nier d’un récit en 46 planches ; ce qui lui permet de laisser libre cour à son talent.
    Une réédi­tion s’impose !

  54. C’est le 8 septembre 2010 que parai­tra le nouvel album de René FOLLET, scéna­ri­sé par BRESSON ”l’Affaire DOMINICI” chez glenat. Les premières planches publiées sur Inter­net ont l’air superbes

  55. Le journal gratuit ZOO consi­dère que ”l’affaire DOMINICI” est le meilleur album de René FOLLET. La revue BDM fait égale­ment une critique très favorable de cet album.
    C’est vrai que les auteurs ont réussi la perfor­mance de synthé­ti­ser correc­te­ment une des plus grandes affaires judiciaires Françaises en 52 planches. Ceci dit augmen­ter la pagina­tion n’aurait pas été un mal car il est diffi­cile de résumer par exemple des jours de procès en 5 planches.
    Mais il est vrai que Bresson n’est pas un scéna­riste BD (comme bien des scéna­ristes avec lequel Follet a travaillé), et comme dans SHELENA, on a un senti­ment que tout va trop vite. Néanmoins il s’agit d’un bel albnum et les planges réali­sées au lavis sont superbes. A 80 ans FOLLET réussi encore à renou­vel­ler son style et à nous surprendre.
    Une BD à lire donc et pas que pour les fans de ce fabuleux dessinateur

  56. Ben, je ne peux dire que ce n’est pas la meilleure couver­ture de Follet déjà. Et si c’est son meilleur album, il y a de quoi dépri­mer vu le sujet et le choix de la pagina­tion. Tiens, je déprime un coup.

  57. Non,ce n’est malheu­reu­se­ment pas son meilleur album.C’est dans le format court qu’il reste le plus grand,des histoires éparses et qui vous sont sans doute inconnue?”LUNE BLEUE”(1999)”CELIA”(2002)”THYL”(2000)et tout son travail d’illustrations.(Raymond pourrait là reprendre du service sur son excellent sujet sur René Follet et la couleur).
    Pour revenir à DOMINICI;je peine à renou­ve­ler un enthou­siasme pour le sujet.Le dessin semble manquer d’air et d’espace.Mais le trait garde sa puissance,sa subtilité,et son gout de l’abstraction.Quelques jolies scènes,admirables de composition;un ensemble de quali­té évidente mais frustrant,certainement…Tout réside dans le choix du sujet me semble t’il.M^me si la théorie de BRESSON me plait par sa démythi­fi­ca­tion de ”L’affaire”:On évacue les fantasmes et met à plat la réali­té plate(ouh la répétition)et sordide:Une beuve­rie de médiocres proté­gés une idée mal pacée d’honneur.Et puis,des mensonges,des mensonges et encore de la médio­cri­té humaine.
    Là où BRESSON aurait été intéressant,c’est par l’évo­ca­tion plus étendue(Pourquoi pas LE sujet et le final par ce fait divers?)de ce clan,soudé et terro­ri­sé par un Domini­ci senti,perçu et placé comme chef de terres,sous-tendant ses lois,ses régles…Peu enclin à la voix d’un pays,ou d’un envahisseur(Allemand…).

  58. Je suis d’accord avec vous. Ce qui ressort de ce blog c’est que FOLLET a manqué sa carrière dans le monde de la Bande Dessi­nées, et l’a réussi dans le dommaine de l’illus­tra­tion. Quant à désigner son ou ses meilleurs albums parmi les 35 qu’il a publiés, j’avoue qu’il n’y en a pas vérita­ble­ment un qui me vienne à l’esprit.

  59. Je viens de retrou­ver les histoires courtes parues dans le journal Spirou ”Cilia”, ”Lune Bleue” et ”Thyl l’espiègle” et il est vrai que ce sont des histoires de quali­té. Le style est précur­seur de celui que l’on retrouve dans l’affaire Domini­ci puisque appare­ment c’est la technique du lavis qui a été utili­sée. Espérons que ces histoires feront l’objet d’une réédi­tion par les éditions LOUP qui a déjà réédi­té des histoires courtes parues dans le journal ”Tintin”dans les années 50 et 60.

  60. J’apprends que René FOLLET n’a pas loin s’en faut décidé d’arrê­ter ses activi­tés dans le domaine de la BD puiqu’il travaille de nouveau sur un ”one shot” qui devrait paraitre dans la collec­tion Air Libre chez DUPUIS. Une histoire dans le monde des pirates semble t‑il ?
    Et ca c’est plutôt une bonne nouvelle au vu de son âge.

  61. Il fut question de la ”Légende de St.Julien” de Flaubert(Un des ”Trois” contes).Vive(nt) les projets !

  62. Je vais essayer d’en savoir plus mais c’est bien qu’il conti­nue à publier des BD. Il aurait pu se dire ”les gens n’aiment pas ce que j’ai fait, je retourne vers l’illustration!”.
    On m’a dit qu’il était assez meurtri de ne pas être recon­nu à sa juste valeur. Persis­ter c’est aussi une manière de dire ”j’existe encore et regar­der ce que je suis capable de faire au lavis ou en couleurs directes”! Reste à trouver un bon scénario.…

  63. En même temps, l’illus­tra­tion ce n’est pas non plus le Paradis. Dans la BD, il y a des gens qui le soutiennent, je suis presque sûr qu’il est plus facile pour lui de recevoir des projets de ce côté.

  64. C’est un peu son paradoxe, très appré­cié des autres dessi­na­teurs pour la vivaci­té de son trait et sa capaci­té à travailler avec la gouache, mais mécon­nu du grand public. Espérons qu’il pourra corri­ger cela dans les années qui viennent

  65. Je ne suis pas assez spécia­liste pour me pronon­cer sur le sujet.
    Je crois savoir qu’il travaille sur un nouvel album à paraitre aux éditions DUPUIS dans la collec­tion Air Libre mais je ne sais pas quelle sera la technique utilisée

  66. Je disais acrylique pour ses illus­tra­tions. Pour ses planches, je penche­rai plutôt vers l’aqua­relle et peut-être la gouache. Il faut donc que je tempère mon précé­dent commentaire.

  67. pour ses planches(Par exemple:”TERREUR”2002 – 2004)un mélange,composite de gouaches et d’acryliques(pas d’aquarelles)…Des encres de couleurs,également(J’ai complé­te­ment oublié ce nom spécifique..?L’écoline !
    ).
    Il use des aquarelles essen­tiel­le­ment pour les indica­tions de couleurs au cas échéant,et pour les études(personnages ou story-board)mais m^me dans ce cas là,je me demande s’il n’uti­lise pas davan­tages des encres ou gouaches diluées…
    Et mes meilleures pensées à René Follet,qui a 80 ans aujourd’hui.

  68. C’est un tous cas avec cette technique que René FOLLET sorti­ra son prochain album chez Dupuis dans le courant de l’année 2012, une biogra­phie de STEVENSON l’auteur de ”L’ile au Trésor” avec RODOLPHE au scéna­rio. Le sujet est la encore assez parti­cu­lier mais la vie de cet auteur fut assez riche, comme le démontre sa biogra­phie sur wikipédia.

  69. Je sais qu’il a voyagé dans les mers du Sud en tous les cas (ce qui me fait penser que je n’ai pas lu les récits traitants de ces voyages).

  70. Je ne sais pas si le scéna­rio sera à la hauteur (en tous cas RODOLPHE est au moins un vrai scéna­riste BD), mais les planches seront surement de toute beauté comme me l’a assuré une de ses connais­sances. Ca sera un récit d’aven­ture et je sais qu’il avait envie de dessi­ner une histoire dans cette veine.

  71. Je viens d’ailleurs de voir deux planches qui en sont encore au stade des crayon­nés sur sa page Facebook animée par son fils

  72. Pareil pour moi mais pour une fois c’est un véritable scéna­riste de BD et on peut donc s’attendre à une scéna­rio d’une quali­té supérieure à ceux qui ont été écrit pour Follet par DE PONTIFILLY, BRESSON,PASTEUR et j’en passe.

  73. Rodolphe a en plus écrit une bio de Steven­son, ”Tusita­la, La vie aventu­reuse de Robert-Louis STEVENSON” que j’ai lue il y a bien longtemps avant de savoir que l’auteur était aussi scéna­riste de BD.

    Et comme c’est un très bon scéna­riste je trouve, avec ce dessi­na­teur ça risque d’être très très bien !

    Une bonne nouvelle à suivre ! Merci Montane !

  74. Je pense aussi que cela devrait être bien. J’espère que cela permet­tra à Rene FOLLET d’avoir une recon­nais­sance plus grande que celle qu’il a eu jusque là, notam­ment de la part du grand public.
    On m’a dit qu’il était très affec­té par le fait de ne pas avoir eu de véritable succès au cours de sa longue carrière, et par le senti­ment de ne pas être recon­nu à sa juste valeur.
    Il le mérite pourtant au vu de son talent et depuis qu’il dessine en couleurs directes et au lavis

  75. Tout ceci est très vrai. Quand je vois que des séries comme Ivan Zourine ou Alain Brisant ont été arrêtées à la suite des référen­dums organi­sés chaque année dans ”Spirou” et ”Tintin”, il y a de quoi être inquiet sur les gouts du grand public. Surout lorsque l’on sait que dans ”tintin” ce sont des séries comme ”ric Hochet” ou ”julie, claire cécile” qui recueillaient le plus grand suffrages parmis les lecteurs.
    Ceci dit FOLLET est-il moins bon lorsqu’il travaille en couleurs directes que Rosins­ki ou Hermann ?
    Je ne pense pas, pourtant les deux dessi­na­teurs préci­tés sont plebis­ci­tés par la critique et les lecteurs : pas FOLLET.
    N’est-ce pas quelque peu injuste, nonobs­tant les choix douteux fait par FOLLET dans sa carrière (choix des histoires et des cénaristes)?

  76. J’ignore si en Art il y a une justice ou une injus­tice. On ne peut par exemple pas compa­rer l’exemple de Gauguin avec Follet. Le premier n’a pas eu de recon­nais­sance ”publique” (ou plutôt des acheteurs) parce qu’il était dans une avant-garde qui s’igno­rait un peu. Ce n’est pas le cas de Follet. Il est dans un travail très classique. Pour que ça touche le grand public, il faut une histoire, un univers qui accroche. Ça n’a jamais été le cas. Il court toujours un peu après des person­nages déjà dépas­sés dans leur concept ou trop ”sérieux”, voire décalés. De plus, son dessin très éloigné de la ligne claire, sans séduc­tion facile ne permet pas d’accro­cher le lecteur basique. Et il n’a pas dévelop­pé de projets person­nels ”ambitieux” qui aurait pu lui appor­ter un soutien des critiques ”intel­los”. Comme pour la plupart des échecs artis­tiques, une partie vient aussi de la person­na­li­té et des choix de l’artiste. Et aussi une part non négli­geable de chance (rencontres, sujet porteur…).

  77. Je n’irai pas jusqu’à compa­rer Rene FOLLET à ce grand peintre contem­po­rain qu’est GAUGUIN, même si les talents de peintre du dessi­na­teur sont évidents. Mais c’est vrai qu’il a sans doute été marqué par l’époque du journal TINTIN et des journaux catho­liques dans lesquels ont se conten­tait de racon­ter de jolies histoires mettant en scène des héros sans aspéri­tés aucune. Il ne semble pas avoir franchi le cap de la révolu­tion cultu­relle des années 68 et n’est jamais vraiment entré dans la BD pour adultes.
    Ses person­nages ont toujours restés bien sages (Ivan Zourine, Steve Severin, Edmund Bell, Valhar­di…), vivant des histoires d’aven­ture très classique comme on les racon­tait dans la période d’après guerre.
    Le fait de ne pas avoir voulu de héros récur­rent ne l’a pas aidé à crééer un univers propre, tout comme le fait d’être incapable d’écrire ses propres scéna­rios et d’être tribu­taire des histoires propo­sées par d’autres.

  78. René FOLLET a déja réali­sé la moitié des planches de son prcochain album ” le pirate intérieur”. Aucune date de sortie n’est encore prévue

  79. Bonjour,

    je suis moi aussi un grand admira­teur de Follet et acces­soi­re­ment scéna­riste de BD publié. J’aurais juste­ment un projet à lui propo­ser mais ignore ses cordon­nées ou celles de son agent. Sauriez-vous me donner une piste ? Peut-être les éditions de L’Age d’Or ?? Cordialement

  80. La parution du dernier album de FOLLET avec RODOLPHE au scéna­rio inter­vien­dra dans le courant de l’année chez DUPUIS.

  81. Ce qui est incroyable, c’est que l’un de ses proches me disait qu’il ne faisait pas preuve d’un grand enthou­siasme concer­nant cet album. Son perfec­tion­nisme faisait qu’il était tout le temps insatis­fait de ses planches et qu’il avait la tenta­tion de les refaire encore et encore. Je me suis dit que décidé­ment le rapport de FOLLET à la bande dessi­née aura été diffi­cile toute sa vie. De l’âge de 20 ans ou il a refusé de travailler sur Blake et Morti­mer avec Jacobs,en passant par sa défiance à plus de 80 ans vis à vis d’un album qui n’est pourtant pas encore sorti.….

    • @montane : c’ets le problème de l’artiste. En vouloir trop faire, c’est se retirer du plaisir. Ne pas avoir assez d’exi­gence, c’est tomber dans la facili­té. À 80 ans, il ne doit pas dessi­ner comme à 40 en plus…

  82. Il sera de nouveau présent dans le troisième opus de ”En chemin,elle rencontre” de Marie Moinard(Des ronds dans l’O)…
    Le feu sacré;il est telle­ment aisé de le voir balayé…Les gestes,et signes d’encouragements,quelques mots peuvent- peut être-dissoudre un temps le découragement…Enfin,j’espère.

  83. Les éditions BD MUST annoncent la réédi­tion de l’inté­grale de la série Steve Séverin dans le courant de cet été soit 9 albums dont 6 jamais publiés en Français

      • Je viens de recevoir les neuf tomes de Steve Séverin édités par BD MUST et c’est vraiment un superbe travail. Bravo à cette maison d’édi­tion qui réédi­té des classiques de la BD Franco Belge tombés dans l’oubli et en intégrale. Je n’ai pas encore lu le ”pirate intérieur ” de Rodolphe et Follet : quelqu’un l’a fait ?

        • Pas moi en tous les cas. J’ai envie de lire le Follet/​Ducha­teau sur la Révolu­tion. Il vaut le détour ?

  84. Le scéna­rio n’est pas du tout à la hauteur de la quali­té du dessin et le titre est d’ailleurs trompeur puisqu’il ne s’agit en rien d’un dyptique sur la terreur durant la révolu­tion Française mais d’une biogra­phie de Madame TUSSAUD.

  85. Pour les amateurs-j’en suis-un album grand format de ”S.O.S Bagarreur”(sc.Tillieux)n/b,intégral et tout est annon­cé pour cette fin d’année (éditions de l’élan)avec tirage limité et un prix qui vous fera sourire…(Dans les 140 euros)Un autre livre est prévu au printemps…

    Le ”Terreur” reste une merveille graphique​.La puissance,les idées,etc…

    • Ah oui, quand même… Il faudra que je refeuillette le Terreur. Pas la première fois que j’achè­te­rai un album pour le dessin.

  86. Cette réédi­tion est une bonne idée car c’est vrai que l’album avait été amputé de plusieurs pages pour satis­faire au sacro saint format des 46 planches. Il aurait fallu revoir les couleurs ou le publier en noir et blanc car la colori­sa­tion choisie dans l’album paru aux éditions DUPUIS est une catas­trophe. Je crois qu’un album grand format est égale­ment prévu pour ”Le Pirate Intérieur”

  87. Chers fans de Follet
    Le 15 novembre 2015 sorti­ra un recueil d’illustrations de René Follet, avec des travaux réali­sés entre 2010 et 2014.
    Ce livre, « Du crayon au pinceau » édité à 115 exemplaires sera numéro­té et signé par l’artiste.
    Relié par une spirale, dans un esprit « carnet de dessins », près de 60 illus­tra­tions origi­nales inédites et 20 crayon­nés, impri­més sur papier 300 grammes permettent de retra­cer le proces­sus créatif de cet illus­tra­teur de génie.
    Edité par l’Association des Amis de René Follet (AARF), associa­tion à but non lucra­tif, cet ouvrage promeut le talent inimi­table de René Follet.
    Le livre est dispo­nible en précom­mande sur le site de l’AARF ou via cette page.
    15 exemplaires « Prémium », numéro­tés de 1 à 15, seront accom­pa­gnés d’un dessin origi­nal. Les dessins propo­sés sont dispo­nibles sur demande.

    • Hum, hum, hum, je ne parle­rai pas des contrats coloristes de Glénat ici mais bon… C’est du second degré, Julien ?

      • C’est-à-dire que bon,ce n’est pas obliga­toi­re­ment du premier degré,mais je ne suis ici qu’un modeste commentateur.(on peut acces­soi­re­ment effacer le dit commen­taire d’ailleurs).
        Pour en revenir à René follet:je recom­mande le trés beau roman,illustré -”pour la jeunesse” s’empresse de cibler assez mal son éditeur-de Françoise Pirart qui a un talent fou (”La légende des hauts-marais”)

        • Bon, je note – et je ne censure pas :-) Disons que le point de vue de l’auteur n’est pas toujours celui du lecteur vis à vis de l’éditeur.

  88. En tous cas l’ouvrage publié par l’AARF est vraiment superbe. J’ai cru comprendre qu’une exposi­tion aurait égale­ment lieu à Bruxelles en 2016.

  89. L’inté­grale des aventures de Valhar­di commence à paraitre aux éditions DUPUIS en février 2015. Un volume sera bien sur consa­cré aux deux histoires dessi­nées par René FOLLET

    • Au moins, on conti­nue à publier Follet. Bonnes nouvelles pour les amateurs – même s’ils doivent déjà possé­der les albums.

  90. Je vines de lire une inter­view de BRESSON qui explique que les lecteurs rencon­trés lui ont tous dit que son album avec René FOLLET aurait mérité d’être beaucoup plus dévelop­pé. Il explique très bien que si ”plus fort que la haine” a été limité à 50 pages c’est que l’édi­teur lui même avait fixé cette limite convain­cu dès le départ qu’il ne s’agis­sait pas d’un album très commer­cial. Les auteurs ont réussi à convaincre GLENAT de rajou­ter 4 pages mais guère plus. C’est bien dommage.

    • En même temps, il faut s’adap­ter. Les metteurs en scène de cinéma ont les mêmes contraintes la plupart du temps. Quitte à couper dans le vif. Bon, bref, c’est le métier.

  91. Ceci dit, il est des éditeurs comme FUTUROPOLIS, DARGAUX ( cf BLAST de Larce­net) ou DUPUIS (Cf EQUINOXE ou PORTUGAL pour PEDROSA) qui laissent à leurs auteurs le tems néces­saire pour dévelop­per une histoire. Ce n’est peut être pas la politique de GLENAT mais un éditeur ca peut égale­ment se choisir me semble t‑il. Encore faut-il que votre projet l’inté­resse bien sur

    • Ah, ça, les gens qui vendent, ils ont le temps pour dévelop­per. Mais il faut vendre d’abord. On ne prête qu’aux riches. Un éditeur ne se choisit pas, c’est lui qui vous choisit. J’envoie systé­ma­ti­que­ment mes projets à tous les éditeurs et vous remar­que­rez que je ne suis pas publié chez grand monde. Je crois que vous n’avez pas une vision très claire de l’état de l’édi­tion BD aujourd’­hui – et même hier.

  92. C’est fort possible, étant donné que je ne suis pas du métier. C’est la raison pour laquelle je me renseigne et que je pose des questions

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