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Voilà donc le second ouvrage consacré au fameux magazine satirique allemand Simplicissimus que je chronique (cf. ici). Autant le dire tout de suite, je conseillerai ce recueil comme premier choix pour l’amateur.
Si le format est plus petit, le contenu est bien plus riche. La pagination est deux fois plus importante et la période couverte plus courte – on s’arrête à la déclaration de la Première Guerre Mondiale, fin de l’âge d’Or du magazine. Du coup, on a droit à bien plus de Thomas Theodor Heine – un des membres les plus actifs et rédacteur – Bruno Paul, Gulbransson et d’autres. On admirera six illustrations de Pascin (je ne le connaissais quasiment que de nom et ça donne envie d’en savoir plus) et une de Steinlen (on m’avait posé la question). Curieusement, il n’y a pas énormément de doublons avec le précédent livre mais les couleurs originales sont ici respectées, ce qui n’était pas le cas précédemment avec beaucoup de passages en gris. Pour nos amis adeptes de la langue de Beckenbauer, les textes originaux – rubriques, lettres de lecteurs, poèmes, etc… – ont été imprimées dans une fonte lisible et sont parsemés de petites illustrations et autres publicités de l’époque. Un récapitulatif des artistes publiés dans le recueil est publié à la fin ainsi que des notes d’explication sur le contexte des images.
Format : 27cm x 20 cm, 408 pages, couleurs, prix rencontré > 20 € port compris.
Thomas Mann,Rilke…Et les meilleurs illustrateurs du front…
J’aimerai bien connaître l’aprés;puisque la revue s’est interrompue en 1944…L’oeil nazi a bien dû se poser là-dessus ?
@julien : il y des dessins ”anti Hitler” dans le premier recueil chroniqué. Mais dès que la guerre commence, j’imagine que ça devient beaucoup plus sage – je ne vois comment comment ils auraient pu publier des dessins antimilitaristes :-)