Todd Schorr, American Surreal (Last Gasp Press)

american-surreal-todd-schorr

25 x 38 cm, dos toilé, tranche dorée à l’or fin, images collées sur la couver­ture, les Chinois font du beau boulot pas cher les amis… On se demande pourquoi Dupuis ne fait pas impri­mer certains recueils là-bas…
Todd Schorr est un peintre 100 % états-unien. Son travail figura­tif est narra­tif et encom­bré de symboles issus de sa jeunesse : les États-Unis des années 50/​70. Dessins animés, films d’hor­reur, publi­ci­tés ont bercé son enfance et il recrache tout ceci dans des oeuvres monumen­tales hyper léchées. Ce livre qui sert aussi de catalogue pour une exposi­tion au San José Museum of Art fait un récapi­tu­la­tif de son travail à partir de 2003, détaillant soigneu­se­ment les phases d’incu­ba­tion, d’ins­pi­ra­tion puis de réali­sa­tion. Deux oeuvres sont mises en avant : A Pirate’s Treasur Dream, commande d’un collec­tion­neur fou, et Ape Worship, hommage à King Kong. Vu la taille défini­tive des oeuvres (plusieurs mètres de dimen­sion), des zooms sur le travail de Schorr sont parti­cu­liè­re­ment bienvenus.
Schorr est une des têtes d’affiche d’un mouve­ment très ”côte Ouest” qui fait un figura­tif narra­tif inspi­ré des codes de l’illus­tra­tion enfan­tine. Ses artistes préfé­rés vont des Brueghel à Dali et on retrouve les influences voire des citations mais dans un grand chambar­de­ment. De ce point de vue là, Schorr témoigne vraiment de son époque en traitant direc­te­ment de l’image populaire associée au besoin d’accu­mu­la­tion d’objets de consommation.

Ape Worship – crayon préparatoire

A Pirate's Treasure Dream – peinture finale

A Pirate's Tresor Dream – détail

Partagez ce contenu
abeille

Abonnez-vous !

Entrez votre adresse mail pour vous tenir au courant.

Listes

!ABC Pour signaler une erreur ou une faute de français, veuillez sélectionner le texte en question et cliquer sur l’icône R en bas à gauche.

fille boutique fond
fille boutique seule300b

Visit my shop

Illustrations, livres, ex-libris, planches en vente sur ma boutique.

21 commentaires

  1. C’est une image­rie qui semble très influen­cée par le cinéma holly­wo­dien, mais j’aime bien le style. Serait-ce un nouveau pompier ? ;-)

  2. Il est pompier dans la préci­sion mais pas dans l’esprit puisque c’est évidem­ment très ironique et ça ne cherche pas un réalisme de situa­tion. J’aime beaucoup ses cieux :-)

  3. Dis moi où t’es tu procu­ré cet ouvrage ?

    C’est chouette ( et son image a King kong est excellent ) !

    Tu sais ce qu’il te reste à faire dans tes prochaines années ?

    Montez un projets de livre référen­çant tous ces illus­tra­teurs que tu nous fait décou­vrir ou redécou­vrir , bon c’est du boulot soit , mais quel ouvrage au final !

    En tout cas merci encore pour ce billet plein d’éner­gie en barre ;)

  4. Par Amazon​.fr direc­tos. Atten­tion, il ne faut pas s’attendre à une avalanche d’images diffé­rentes : il doit travailler assez lente­ment. Mais ça m’a donné envie de faire des trucs à l’acrylique :-)
    L’idéal serait de faire plutôt une revue :-)) Bah, le blog suffit bien pour l’instant.

  5. L’ami Totoche va-t-il nous trouver du pompage dans cette profu­sion de trucs et machins ? (La tête du ”ver-clown” là, d’ailleurs, bizarre, elle me dit quelque chose…) Sinon, c’est sympa. Du néo-Bosch.

  6. Et dans la marmite, ça me rappel­le­rait bien aussi les Tales of the Crypt, et coursé par le démon noir volant à deux têtes, c’est pas la fée Clochette ? Et le démon lui-même, y est-t‑y pas un peu inspi­ré de l’andro­gyne de Megalex ? Et… bon d’accord j’arrête, je deviens fatigant là.

  7. Il y a en fait des tas de ”clins d’oeil” puisque c’est un trésor en référence à tous les objets à collec­tion­ner aux States. Les deux types dans la marmite font référence à Creepy si je ne m’abuse mais ma culture en ce domaine n’est pas parfaite.

  8. Ouah le délire ! J’ai zieuté un peu ses peintures. On a l’impres­sion qu’il a englou­ti tout ce qui a fait l’art, l’illus­tra­tion, la BD, etc. du XXème, et qu’il ressort tout cela aléatoi­re­ment, avec une préci­sion de calli­graphe du Moyen Age ! Un peu de surréa­lisme, saupou­dré de pop art US, agrémen­té de dessin animé, épicé d’affiche années 50, parse­mé de cubisme, et j’en passe. Le pire (le mieux) c’est que ça tient drôle­ment la route. Au diable les affaires de pompage qui nous occupent depuis des mois. C’est plus du pompage, c’est de l’hom­mage… à tout ! J’aime, non, j’adore.
    Montre-nous d’autre gars encore dans le genre Li-An, on va mourir moins bêtes.

  9. Oui, c’est vrai qu’il s’amuse à mettre du cubisme ce qui est assez dérou­tant vu son travail. Et c’est vrai aussi qu’on a un peu l’impres­sion que c’est aléatoire telle­ment ses idées sont tordues. Mais quand on lit les commen­taires dans le livre, on voit bien qu’il sait où il va.

  10. On en prend plein les mirettes c’est le genre d’illus devant lesquelles on peut passer des heures plein de références joyeu­se­ments digérées!;O)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible.