Walter Trier (1890 – 1951) est un illustrateur allemand qui quitte l’Allemagne Nazie pour se réfugier en Angleterre avant de s’installer définitivement au Canada. Ces dessins sont souvent humortistiques avec une belle part d’enfance (c’est le premier illustrateur d’ Émile et les détectives).
- ses convertures pour le magazine Lilliput : http://www.fulltable.com/vts/aoi/l/lpt/tr.htm
- une biographie plus complète chez Ma galerie à Paris : http://magalerieaparis.wordpress.com/category/walter-trier/
Oh,c’est difficile de le cerner:Tant mieux.Trés beau,trés joyeux;enthousiasmant:Les quatre dernières donnent la patate(On peut dire ça,encore,la patate,au 21éme siècle?)
Tu peux essayer la pêche.
Comme dit Julien : difficile à cerner, ou plutôt à classer, tant il adopte différents styles , mais ce n’est pas une critique.
Par contre il n’était pas trop visionnaire, comme on le voit dans la première image Alles geht wie am schnürchen ! :-) et on pourra, ironiquement, trouver étrange aussi qu’il quitte l’Allemagne Nazie, au vu de ”l’image” qu’il donne des Tirailleurs Sénégalais de 14 dans la quatrième image…
J’aime bien la troisième : La conférence des animaux et la sixième : La classe volante avec ce dessin ”Jijéen”.
Il était Juif. Quant à la vision des Noirs de l’époque, cf. Tintin :-) Ce sont des clichés populaires de l’époque. Les tirailleurs étaient particulièrement mis en avant dans la presse de propagande. Les Allemands avaient leurs propres colonies africaines mais ils n’ont pas utilisé de soldats noirs sur le terrain européen à ce que je sache (cf. Corto Maltese :-)). Quant au style, j’imagine qu’il a dû évoluer avec les années.
:-)
d’ou : ”ironiquement”, l’ironie de la vie, de l’histoire, il fait des dessins patriotiques et hop, 20 ans plus tard il se retrouve immigré. ”O tempora ! O mores” :-)
On sait tous pour ”les clichés populaires de l’époque”, ce n’était pas une parenthèse de commentaire ”bien-pensant” :-). C’est vrai que les allemands n’ont pas utilisé de soldats de leurs colonies, d’ailleurs ils critiquaient cette utilisation dans la guerre, on peut douter, qu’en cette époque, ce soit pour des raisons ”humanitaires” :-)
Bon à part ça, c’est intéressant de nous faire découvrir des dessinateurs ”outre-rhin”, car on a l’impression (c’est mon cas) qu’il ne sont pas nombreux (certainement lié au fait qu’ils sont moins distribués dans ”l’hexagone”). Au fait, La conférence des animaux a‑t-elle eu droit à une traduction fançaise ?
Ben il est annoncé pour le 9 février, si ce n’est pas de la prescience ça cf. ici. Avec un film d’animation en prime…
Sapristi ! Aujourd’hui !?
Prescience et… Synchronicité, Jung a raison.
Mais un doute m’étreint, sur le lien on voit que c’est un livre de poche, les dessins vont en prendre un coup…
Mais on ne doit pas aller contre le ”hasard” (qui n’existe pas), je suis obligé de l’acheter :-)
De plus le thème du bouquin est toujours d’actualité et un peu d’utopie de fera pas de mal.
Bon ben merci Li-An, envoie-moi ta note de frais, que je l’épluche.
Pour ce qui est des illustrateurs allemands, il y en a quand même eu une sacrée palette avant la Seconde Guerre Mondiale. Visiblement, c’est une tradition qui s’est un peu perdue ou alors, ils ne sont pas exportés.
Non, on ne peut pas supprimer avec ma fonction ajoutée.
Le dandy sur la 8 me fait penser au dandy monoclé qu’Eustace Tilley avait imaginé pour le New Yorker.
C’est un personnage assez générique que ce dandy…
Je découvre en retard ce billet. Il y a dans pas mal de ses dessins un côté graphique presque B.D. (6/8/9…)
Beaucoup de joie dans ces dessins que j’imagine postérieurs aux dessins de propagande.
Quant à ces derniers, peut-on aller si facilement en temps de guerre contre son époque, ses employeurs ?
En même temps, je suis toujours perplexe face au mythe de l’Artiste visionnaire éclairé, un fantasme issu de l’affaire Dreyfus et prolongé par le communisme. Les artistes aussi peuvent dire et faire de grosses conneries sans être des bourreaux ou des ordures intégrales.